Le mouvement Greenpeace relance la guerre contre AbitibiBowater en publiant dans le quotidien anglophone Globe and Mail une publicité pour démontrer que le géant mondial du papier et des produits forestiers tient un discours alors qu'il adopte un tout autre comportement dans ses opérations dans la forêt boréale.

Jeudi dernier, Greenpeace et AbitibiBowater ont rompu les discussions entamées depuis un certain temps sur toute la dynamique de la certification forestière et l'exploitation de la forêt boréale située au Québec et en Ontario. La papetière a alors refusé de se plier à la demande de Greenpeace qui exigeait l'arrêt de la coupe forestière dans les forêts intactes situées dans la zone boréale en échange d'un arrêt de la campagne de boycott contre des entreprises forestière n'utilisant pas la norme Forest Stewarship Council (FSC).

La publicité en question est conçue avec en fond de trame une photographie d'une coupe à blanc. Greenpeace rappelle une déclaration du président de la papetière, David Paterson, qui soutient que l'entreprise s'engage à soutenir les nouvelles façons de faire. Au bas de l'annonce, une phrase sur fond noir indique que les actions parlent plus que les mots, insinuant ainsi que malgré le discours, la papetière rase toujours la grande forêt boréale.

Au cours d'une entrevue avec Le Quotidien hier, la porte-parole de Greenpeace, Mélissa Filion, a soutenu que l'organisme a fait preuve d'une grande souplesse en suspendant pendant 10 mois sa campagne de boycott des produits forestiers d'AbitibiBowater.

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