Depuis le début de la crise du Train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield (HCW), il y a maintenant quatre mois, les Amis du train ont continuellement mis l'emphase sur deux priorités pour la relance du train. Il faut absolument un investissement public et la restructuration de la Compagnie du chemin de fer de l'Outaouais (CCFO). La députée provinciale Stéphanie Vallée et le député fédéral Lawrence Canon ont récemment confirmé l'arrivée, à brève échéance, d'une contribution financière de leur gouvernement respectif.

Depuis le début de la crise du Train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield (HCW), il y a maintenant quatre mois, les Amis du train ont continuellement mis l'emphase sur deux priorités pour la relance du train. Il faut absolument un investissement public et la restructuration de la Compagnie du chemin de fer de l'Outaouais (CCFO). La députée provinciale Stéphanie Vallée et le député fédéral Lawrence Canon ont récemment confirmé l'arrivée, à brève échéance, d'une contribution financière de leur gouvernement respectif.

D'ailleurs, compte tenu des pertes d'emplois et de la diminution des chiffres d'affaires des commerces occasionnées par la mise en gare du train, on comprend bien l'utilité de tels investissements visant à assurer sa survie à long terme.

La nécessité d'améliorer la gestion du projet du train touristique est une réalité incontournable. Telle qu'actuellement structurée, la CCFO ne constitue pas un moteur régional capable de promouvoir le projet du train touristique. Elle ne réunit pas ensemble l'exploitant et les responsables de la ligne ferroviaire pour une gestion unie du projet. En plus, la CCFO met toutes les responsabilités sur le dos des trois municipalités tandis que les avantages sont régionaux. Enfin, les maires des trois municipalités nous disent depuis le début que toute la responsabilité légale, en cas d'éventuel accident, leur incombe puisqu'ils en sont les propriétaires. Les solutions à envisager doivent parer à ces faiblesses.

Bail à long terme ?

Il est envisageable qu'on cède davantage de contrôle à l'exploitant par un bail emphytéotique et qu'il en assume la responsabilité légale, garantie par une assurance. Toujours est-il qu'il faut se demander si une telle solution peut vraiment sauver les municipalités de poursuites éventuelles si elles sont toujours propriétaires de la voie ferrée et aussi si un tel arrangement conserve suffisamment de contrôle entre les mains de la communauté locale.

Une autre solution serait que le ministère du Transport du Québec (MTQ) prenne contrôle de la voie ferrée. Le MTQ a la connaissance technique et l'expertise pour veiller sur un exploitant du secteur privé et il a l'expérience dans le domaine de la responsabilité légale, vu toutes ses autres activités à travers la province. Récemment, le MTQ a acheté des tronçons du Québec Central dans la Beauce pour 15 millions $, donc il y a des précédents.

À Ottawa, la Ville achète immédiatement tous les bouts de lignes ferroviaires devenus disponibles, vu leur utilité croissante.

Le ministère répond depuis plusieurs années que ce n'est pas la même chose parce que leur implication n'est que pour des trains de marchandises. Alors que la vraie raison, pour la politique ferroviaire du gouvernement québécois, est de promouvoir le maintien et la croissance des emplois, nous ne comprenons pas pourquoi le ministère se limite à soutenir le secteur industriel tout en ignorant le secteur touristique où les emplois sont tout aussi importants.

Dans une économie qui cherche à se diversifier et à devenir plus soutenable, où en est la logique politique ou administrative ? D'ailleurs, confronté par un tel questionnement de la logique de ses politiques, le ministère a déjà subventionné le train touristique. Et chacun sait quelle est son implication - via l'Agence métropolitaine des Transports - dans la construction et le maintien des lignes de trains voyageurs de banlieue dans la région de Montréal !

Pas une intervention

Une telle prise en charge par le MTQ ne doit pas être perçue comme une intervention dans les affaires locales. À l'origine, les municipalités ont reçu la voie ferrée gratuitement quand elles ont émis des reçus d'impôt au Canadien Pacifique en échange de la ligne ferroviaire - - des reçus payés par les deux autres ordres du gouvernement. Donc, les municipalités n'ont rien déboursé pour cette voie ferrée.

Une troisième possibilité implique le MTQ, mais à un moindre degré. Le ministère pourrait tout simplement imposer des inspections plus complètes, détaillées et régulières et ensuite assumer les responsabilités légales pour la voie de chemin de fer du train touristique. Dans un tel scénario, le MTQ répondrait de la sécurité du train.

Mais dans tous les cas, il faut absolument que Québec amende la Loi 244 concernant la CCFO, en commençant par un changement de nom. L'influence des municipalités et leur capacité de s'immiscer dans la gestion du train doivent être réduites ou éliminées.

Ensuite, il faut ouvrir la porte à une implication de représentants de la communauté et à des experts dans le domaine ferroviaire à titre consultatif. Un nouveau conseil devrait réunir des représentants de la communauté et de l'exploitant. Son président devrait être apte à donner un coup de main à l'exploitant pour promouvoir le train touristique.