Devant la persistance du taux de suicide chez les 50 à 64 ans, l'Association québécoises des retraités des secteurs public et parapublic met sur pied un projet de prévention ciblant particulièrement les baby-boomers, qui semblent davantage à risque.

Les données de l'Institut national de santé publique démontrent que le taux de suicide a progressivement diminué au Québec pour atteindre sont plus bas niveau en 25 ans, soit un peu moins de 15 suicides par 100 000 habitants. Ce taux était d'un peu plus de 22 par 100 000 habitants en 1999.

Or, le taux demeure obstinément stable chez les 50 à 64 ans, à un peu plus de 21 pour cent. Bon an mal an, environ 300 personnes dans cette tranche d'âge s'enlèvent la vie à chaque année au Québec, dont 70 pour cent d'hommes.

Le projet de l'Association vise le déploiement d'un réseau de «sentinelles» formées afin de dépister les signes précurseurs d'une crise suicidaire et de référer les personnes vers les ressources appropriées.

Ce projet, qui bénéficie d'une aide de 100 000 $ par année pour quatre ans du gouvernement québécois, implique le recrutement et la formation de bénévoles dans les organisations gouvernementales oeuvrant en solidarité et en employabilité, dans les organisations du secteur privé offrant des services financiers personnels ainsi qu'au sein de l'Association elle-même.

Selon les experts, de 60 à 80 pour cent des personnes âgées qui se suicident souffrent d'une dépression. L'accumulation de pertes, comme la perte d'un travail significatif, la perte d'un conjoint ou la perte de la viabilité financière représentent