Déterminé à accéder à la présidence de l'Assemblée nationale, le vétéran député Yvon Vallières a choisi de renoncer temporairement à sa fonction de président du caucus des députés du Parti libéral du Québec.

Le député de Richmond, dont la candidature a été sérieusement écorchée par le chef adéquiste Mario Dumont, a choisi de s'éloigner de la ligne partisane du gouvernement, pour tenter de gagner la confiance de l'ensemble des parlementaires.

M. Vallières en a informé le premier ministre Jean Charest, qui a demandé au whip du gouvernement, Norman MacMillan, de le remplacer comme président du caucus libéral d'ici à ce que l'élection au poste de président de l'Assemblée soit tenue.

«Je veux donner le signal que je vais effectuer un travail en toute neutralité. Je veux avoir les coudées franches avec l'ensemble de mes collègues de toutes les formations politiques», a indiqué M. Vallières mercredi, ajoutant qu'il avait discuté de sa candidature avec les chefs des deux partis d'opposition, Mario Dumont et Pauline Marois.

Le chef de l'opposition officielle a accepté qu'Yvon Vallières rencontre le caucus des députés adéquistes dans les prochains jours, même s'il a récemment écarté sa candidature, à toutes fins pratiques, en le qualifiant de fier-à-bras et en dénonçant ses attaques partisanes contre l'ADQ.

Celui qui a été élu pour la première fois en 1973 estime qu'il n'est pas trop tard pour rallier derrière lui l'opposition officielle.

«On ne perd rien à se faire connaître, peu importe ce qui a été dit, ce qui a été fait. J'aime l'institution et la députation. Je ne pense pas avoir de réels ennemis», a dit M. Vallières, avant de saluer ses collègues du conseil des ministres pour une dernière fois.

Il a précisé qu'il avait l'intention d'assumer un leadership dans le cadre de la réforme parlementaire et de mettre son expérience au profit de l'Assemblée nationale.

Toutefois, autant le Parti québécois que l'ADQ ont laissé plané la possibilité qu'un député de l'opposition soit candidat à la succession du président démissionnaire Michel Bissonnet.

M. Vallières a reconnu qu'il devrait possiblement faire face à une élection.

Le député libéral de Papineau et whip, Norman MacMillan, qui s'acquittera de la tâche de président du caucus du PLQ de façon intérimaire, a déjà occupé cette fonction lorsque les libéraux ont été portés au pouvoir en 2003.