Le Français David Moncoutié a remporté la 8e étape du Tour d'Espagne, la deuxième en montagne, à l'issue de laquelle l'Américain Levi Leipheimer a repris la tête du classement général, devant les trois favoris espagnols: Contador, Valverde et Sastre.

Moncoutié (Cofidis), qui faisait partie d'un groupe de cinq coureurs échappés au kilomètre 38 (avec ses compatriotes Christophe Kern et Sébastien Joly, l'Espagnol Juan Manuel Garate et le Russe Nikita Eskov), a tenté sa chance tout seul à une vingtaine de kilomètres de la fin.

Sébastien Joly a pu le rattraper dans la descente du col de la Bonaigua (1re catégorie) mais a de nouveau lâché dans la montée du dernier col de la journée, le Pla de Beret (hors catégorie).

Moncoutié, longtemps absent après une chute fin mars 2006 et une blessure au genou droit, a bouclé les 151 km de course entre Andorre et Pla de Beret (nord-est) en 4 h 24 min 58 sec.

«J'ai été absent pendant deux ans, c'est mon retour au cyclisme de haut niveau», a souligné Moncoutié, 33 ans, vainqueur de deux étapes sur le Tour de France (2004 et 2005).

«Travailler pour Contador»

«L'échappée était une épreuve de force, a-t-il assuré. C'est une nouvelle victoire mais une victoire spéciale».

Le grand favori de la Vuelta et coéquipier de Leipheimer chez Astana, Alberto Contador, a encore attaqué dimanche et pris de précieuses secondes sur son principal rival, Carlos Sastre (13 sec, avec les bonifications).

Alejandro Valverde, qui avait reconnu avoir souffert d'une «défaillance» samedi, est cette fois resté dans la roue de Contador et l'a même devancé sur la ligne d'arrivée, s'emparant de la deuxième place de l'étape derrière le coureur français.

Leipheimer, leader au soir du contre-la-montre individuel disputé mercredi, refuse toujours de se mettre en avant: «Je suis de nouveau leader mais l'équipe continue de travailler pour Contador. Je suis ravi de ma situation actuelle».

Au classement général, Leipheimer devance son équipier de 21 secondes, Valverde de 49 et Sastre de 1 min 27.

Ce dernier a reconnu qu'il avait eu du mal lors de cette première semaine de course (il en reste deux) à «entrer» dans la Vuelta. «Ca va aller mieux, a-t-il affirmé. La course est encore longue. Et si on peut perdre la Vuelta en une journée, on ne peut pas la gagner en une journée.»