Après les macaques japonais, des tigres de Sibérie et des grizzlys devraient se retrouver au Zoo de Saint-Félicien dans le cadre d'un investissement qui pourrait atteindre les 8 à 10 millions$.

Selon les informations obtenues par Le Quotidien, le ministre du Travail et de Développement économique Canada (DEC), Jean-Pierre Blackburn, devrait annoncer, sous peu, le versement d'une subvention de 3 millions de dollars pour la réalisation de ce projet. Ce dossier, qui s'est retrouvé sur le bureau du ministre en journée hier, pourrait se concrétiser assez rapidement dans les heures à venir.

Les autorités du Centre de conservation de la biodiversité boréal ont profité de l'arrivée des macaques japonais pour évaluer l'intérêt des visiteurs à l'égard d'autres espèces animales exotiques. Comme les singes ont connu un bon succès, les dirigeants du zoo veulent donc poursuivre sur cette lancée en acquérant des tigres de Sibérie et des grizzlys, deux espèces qui peuvent vivre nos hivers canadiens.

En mars 2007, les dirigeants du Zoo avaient manifesté un intérêt pour des tigres de Sibérie, des chameaux de Bactriane de Mongolie et des grues du Japon. Dans leur projet, les responsables voulaient même apporter des améliorations à l'intérieur des sentiers de la nature.

"Nous avons déposé notre plan de développement à DEC Canada et au gouvernement du Québec, au cours de l'été. Nous sommes en attente d'une réponse", a confié Lorraine Gagnon, directrice générale du zoo félicinois, précisant que, si M. Blackburn s'apprête à annoncer sous peu une aide financière importante, tout le monde sera heureux. Selon elle, son groupe a même pris de l'avance en faisant préparer les études d'impact pour la construction des habitats, qui recevront les nouvelles espèces animales, ainsi que les études de faisabilité du projet. "Il faut savoir à quoi s'attendre, car nous ne pouvons plus construire un habitat animal comme nous le faisions, il y a 20 ans", explique Mme Gagnon.

Si le projet se concrétise, il permettra au Zoo de Saint-Félicien de maintenir sa position d'attrait touristique principal pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.