Dès demain, les patients de l'Hôpital de Gatineau aux prises avec une dépendance pourront avoir accès, sept jours sur sept, aux services d'orientation d'une infirmière spécialisée du Centre Jellinek.

Dès demain, les patients de l'Hôpital de Gatineau aux prises avec une dépendance pourront avoir accès, sept jours sur sept, aux services d'orientation d'une infirmière spécialisée du Centre Jellinek.

Grâce à une subvention de 275 000 $ du ministère de la Santé, le Centre Jellinek a pu mettre en place cette initiative qui vise à mieux encadrer les personnes se présentant à l'urgence avec de troubles de dépendance à la drogue, à l'alcool, aux médicaments ou au jeu. Une infirmière sera à l'Hôpital de Gatineau tous les jours entre 8 h et 16 h, tandis que les hôpitaux de Shawville et Maniwaki auront eux aussi accès une infirmière spécialisée les jours de semaine.

Un projet pilote semblable organisé l'an dernier au Centre hospitalier de l'Université Laval de Québec a permis, en 39 mois, de diriger 465 personnes vers les ressources appropriées.

Le directeur général du Centre Jellinek, Raymond Rochon, a indiqué que l'objectif dans la région est d'aider 250 personnes au cours de la prochaine année.

Le but premier est certes de mieux desservir les gens aux prises avec des dépendances, mais l'implantation de ce service devrait aussi permettre de diminuer le taux d'occupation des salles d'urgence.

Décisions éclairées

"Souvent, les médecins ne savent pas quoi faire avec ces patients-là, ils ne veulent pas prendre la chance de les laisser partir, mais là l'infirmière formée va pouvoir faire un rapport au médecin, qui lui va pouvoir prendre une décision plus éclairée", explique M. Rochon.

Le Centre Jellinek sera aussi équipé de quatre lits de transition qui pourront accueillir, pour des cours séjours, des patients de l'urgence qui sont stables sur le plan médical, mais qui veulent avoir accès à de l'aide pour traiter leur dépendance.

Le financement étant récurrent, le programme est établi sur une base permanente. Pour l'étendre à tous les centres hospitaliers de la région, il faudrait une nouvelle subvention de l'ordre de 325 000 $ par année.

M. Rochon croit que cette initiative fera en sorte que plus de gens profiteront de l'aide disponible. À Québec, 85 % des gens aidés grâce au projet pilote n'avaient jamais été suivis pour leur dépendance avant de se présenter à l'urgence.

Le Centre Jellinek travaille également sur l'implantation d'un centre de dégrisement, qui ne sera possible que si de nouvelles subventions sont accordées.

jmercier@ledroit.com