Ce sont les petites routes non numérotées qui sont les plus propices aux grands excès de vitesse, selon la Sûreté du Québec (SQ), qui a fait le bilan des cinq premiers mois de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation du code de la sécurité routière (CSR).

Dans la région examinée par la SQ, l'Estrie, près du tiers des 185 constats émis pour des excès de vitesse qui dépassent de plus de 40 km/h la limite permise dans les zones de 50 km/h, 60 à 90 km/h ou 100 km/h, correspondent à des infractions sur les routes non numérotées.

Pas moins de 52 constats ont été émis à des automobilistes qui circulaient dans des chemins ou des rues dans les municipalités couvertes par la SQ, a expliqué le porte-parole du corps policier en Estrie, Louis-Philippe Ruel.

L'autoroute 10 demeure un endroit où les automobilistes roulent excessivement vite. Un total de 23 automobilistes ont été interceptés à plus de 160 km/h. Cinq automobilistes dépassaient aussi la vitesse de façon excessive sur l'autoroute 610 et trois sur la 55.

Sur les routes numérotées, ce sont les routes 112 et 243 qui demeurent propices à ces types d'infraction, avec respectivement 14 et 11 infractions pour grand excès de vitesse.

Le montant des infractions se situe majoritairement entre 350 $ et 530 $, a précisé le porte-parole, sans compter que le double de points d'inaptitude est accumulé par le conducteur.

«Nous devrons faire le bilan sur une plus longue période pour établir un lien entre l'entrée en vigueur de ce type d'infraction et la plus grande sécurité sur les routes, a commenté l'agent Ruel. Nous voulons établir les endroits et les moments propices à ce type d'infraction. Nous pourrons ainsi faire des interventions ciblées auprès des délinquants.»

Par ailleurs, les nouvelles dispositions du code de la sécurité routière interdisent aussi, depuis le 1er avril, l'utilisation du téléphone portatif au volant.

«La période de sensibilisation a pris fin le 1er juillet dernier, a rappelé M. Ruel. Depuis ce temps, nous avons émis une trentaine de constats. Les patrouilleurs voient encore beaucoup d'automobilistes utiliser leur cellulaire au volant.»

L'infraction est passible d'une amende d'environ 100 $, en plus d'une pénalité de de trois points d'inaptitude.