Les dirigeants du Parti vert ont menacé, mercredi, d'entamer des procédures judiciaires, si on ne leur accordait pas une place à l'occasion des grands débats télévisés qui précéderont les élections fédérales, qui pourraient avoir lieu le 14 octobre.

L'ancien chef Jim Harris a avisé que le Parti vert n'hésitera pas à se présenter en cour si la leader actuelle Elizabeth May n'était pas invitée aux débats des chefs.

Lors d'une conférence de presse, mercredi, M. Harris a fait savoir que son ancienne formation politique donnerait la chance aux télédiffuseurs de «prendre la bonne décision». Il a précisé qu'il s'agissait d'un avertissement à l'effet qu'il y aurait des conséquences juridiques, si ces médias «n'agissaient pas comme il se doit».

Si les dirigeants des médias à la tête de l'organisation des débats n'invitent pas Mme May, a ajouté M. Harris, le parti déposera une plainte au CRTC. Et si le CRTC rejette la plainte du Parti vert, celui-ci contestera cette décision devant les tribunaux.

Les dirigeants du Parti vert soutiennent que le consortium de télédiffuseurs, qui regroupe Radio-Canada, TVA, CBC, CTV et Global, exerce un contrôle total sur le choix des participants aux débats, sans définir clairement les critères d'inclusion.

Le chef libéral Stéphane Dion a réitéré son appui à l'endroit de Mme May et affirmé qu'elle devrait être invitée aux débats.

Selon les dirigeants du Parti vert, Mme May avait été exclue des débats, en décembre 2005, parce que la formation politique ne comptait alors aucun député à la Chambre des Communes. Mais un député de la Colombie-Britannique, Blair Wilson, s'est joint au Parti vert la semaine dernière après avoir siégé à titre d'indépendant.

Robert Hurst, président de CTV News et porte-parole du consortium, a confié que les réseaux avaient rencontré les formations politiques, incluant le Parti vert, et essayaient d'en arriver à un consensus sur une série de sujets.

Aucune décision n'a encore été prise, a-t-il aussi fait savoir.