La conductrice du véhicule qui aurait happé mortellement une jeune piétonne de 14 ans, samedi, près de Terrebonne, avait déjà été arrêtée pour conduite avec facultés affaiblies.

Huit chefs d'accusation ont été déposés contre Emilie Lejour, âgée de 24 ans, lors de sa comparution au Palais de justice de Saint-Jérôme, lundi.

Emilie Lejour a été formellement accusée de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort. Sept autres chefs d'accusation ont été déposés contre elle, dont un de délit de fuite.

Dans la nuit de samedi, la voiture qu'elle conduisait a mortellement happé Karine Chatel et blessé un autre homme non loin de Terrebonne. Après l'impact, Lejour a fui les lieux de l'accident pour revenir quelques minutes plus tard.

La jeune mère aurait échoué à l'alcootest, selon les informations fournies par la police.

La Couronne s'est opposée lundi à sa mise en liberté, puisque Mme Lejour a déjà une cause pendante de conduite en état d'ébriété.

Elle a été arrêtée le 30 décembre dernier, puis accusée de conduite avec capacités affaiblies, refus de passer l'alcootest, voies de fait contre un agent de la paix et entrave au travail d'un policier. Emilie Lejour, qui a plaidé non coupable, doit être jugée pour cette cause en février.

Autre détail qui risque de compliquer la défense: l'accusée sera l'une des premières à être jugée selon les nouvelles dispositions du Code criminel. Depuis juillet, le gouvernement conservateur a réduit les moyens de défense pour de telles accusations.

En vertu de ces dispositions contestées devant les plus hauts tribunaux, le seul moyen de défense possible est de démontrer que l'alcootest fonctionnait mal.

Emilie Lejour risque la prison à perpétuité.

«Nos sympathies à l'autre famille. C'est dur des deux côtés, ma soeur n'était pas comme ça», a dit le frère de l'accusée sur les ondes de Radio-Canada.