Les négociations reprennent entre Rio Tinto Alcan et les 160 travailleurs des installations portuaires de la Baie membres des TCA-Québec dans l'objectif de mettre en place une nouvelle organisation du travail afin d'introduire plus de souplesse dans la gestion des infrastructures de transport de matière première et de produits finis.

Le président du syndicat, Marcel Lépine, est toujours prudent quand il aborde cette négociation qui survient alors que les conditions de travail des employés syndiqués des installations portuaires sont en ce moment fixées par une convention collective de travail. Selon le leader syndical, une partie du travail a déjà été réalisée puisque les syndiqués ont accepté de participer à cet exercice.

"Quand nous nous sommes quittés en juillet, nous avons convenu d'une entente sur le cadre global de la négociation. C'est évident que si l'orientation de l'entreprise n'avait pas été acceptable, on ne serait pas en négociation la semaine prochaine. Nous avons avancé sur plusieurs points que nous préférons ne pas révéler pour le moment puisqu'il n'y a encore aucune entente finale", a résumé le leader syndical.

Rio Tinto Alcan a entrepris une évaluation de ses installations portuaires. Des approches ont même été faites avec les gestionnaires de Ports Saguenay afin de déterminer si cette corporation pourrait offrir des services de gestion en sous-traitance. L'objectif de la multinationale est de diminuer ses coûts de manutention de matière première qui transitent par les quais Powell et Duncan avant de prendre la direction des usines à La Baie, Laterrière, Jonquière et Alma.

Depuis le début des discussions, Rio Tinto Alcan laisse entrevoir la possibilité de réaliser des investissements majeurs. Des chiffres de l'ordre de 250 à 300 M$ ont été mentionnés, mais le président du syndicat rappelle que l'entreprise n'a jamais fait état du coût de ses projets d'investissements dans le secteur de La Baie.