Le sort de la première personne accusée de terrorisme relativement à un complot ourdi au Canada et qui avait fait les manchettes autour du monde il y a deux ans devrait être remis entre les mains d'un juge de la Cour supérieure de l'Ontario, vendredi, la défense étant en voie de terminer la présentation de ses arguments.

Le juge ontarien John Sproat devra trancher entre les arguments de la défense, qui prétend que le plan terroriste n'était qu'une «fantaisie djihadiste» dont le suspect ne savait rien, et ceux de la Couronne, qui assure que la conspiration était bien réelle et que le jeune homme accusé était un participant informé et consentant.

L'avocat de la défense, Mitchell Chernovsky, a affirmé, à l'issue des deux jours de présentation des plaidoiries, qu'une déclaration du suspect à la police quelques heures à peine après son arrestation, en juin 2006, constituait un «élément de preuve dramatique», qui démontre que son client n'était pas au courant d'un plan terroriste.

L'accusé, un jeune homme de 20 ans - dont l'identité ne peut être révélée car il n'avait que 17 ans au moment des faits qui lui sont reprochés - a plaidé non coupable aux accusations qui pèsent contre lui.

Il compte parmi les 18 personnes arrêtées dans la région de Toronto en juin 2007 et soupçonnées d'avoir comploté pour commettre des actes terroristes au Canada. Parmi les actes présumés, le groupe est accusé d'avoir voulu faire des ravages sur la Colline du Parlement, décapiter des politiciens, et perpétrer des attentats à la bombe contre des centrales nucléaires et des postes de commandement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Les accusations portées contre sept de ces individus, dont trois autres jeunes, ont depuis été suspendues ou abandonnées.