La Table québécoise sur l'herbe à poux a dévoilé la semaine dernière son plan d'action pour 2008-2010. Elle espère améliorer la qualité de vie dans la ville de Salaberry-de-Valleyfield en éradiquant l'herbe à poux.

«On veut l'enrayer à 100% d'ici à 2010, annonce Maggy Hinse, conseillère en environnement. D'habitude, on fauche les terrains vacants deux fois par an. On a ajouté une troisième fauche.»

Une grande campagne de sensibilisation sera menée simultanément. «On doit travailler tous ensemble. Si tout le monde s'y met, l'herbe à poux sera facile à éradiquer», affirme Alain Poirier, le directeur national de la Santé publique.

Des données récentes révèlent qu'au moins 17,5% de la population québécoise, soit plus d'un million d'individus, seraient allergiques au pollen de l'herbe à poux.

«Dans des endroits comme la Montérégie, ça monte jusqu'à 20%, soit une personne sur cinq», affirme Jocelyne Sauvé, la directrice générale de la Santé publique en Montérégie.

Le rhume des foins cause de l'absentéisme au travail et, par ricochet, diminue la productivité des entreprises. Environ 1,3 million d'heures ont été perdues à cause de cette maladie saisonnière en 2005. «Les allergies coûtent au moins 157 millions de dollars à la population québécoise chaque année», estime Jocelyne Sauvé.

L'achat de médicaments a coûté environ 33 millions de dollars en 2005. Les coûts de consultation d'un professionnel de la santé sont évalués à 18 millions de dollars.

«C'est facile d'éliminer la source du problème: on se penche et on arrache la plante», explique le Dr Poirier. Contrairement à l'herbe à la puce, l'herbe à poux ne provoque pas d'irritation lors d'un contact avec la peau.