Le ministre fédéral de la Sécurité, Stockwell Day, s'est dit horrifié par le meurtre de la jeune Mélissa Beaudin au Québec mercredi et par «l'épouvantable» décapitation d'un adolescent au Manitoba la nuit dernière, alors que ce dernier voyageait paisiblement à bord d'un autocar Greyhound sur l'autoroute transcanadienne.

«Comme beaucoup de Canadiens, je suis horrifié par ce qui s'est passé dans un autobus au Manitoba. Je ne veux rien dire qui pourrait compromettre l'enquête judiciaire mais je puis assurer tout est fait pour aller au fond des choses. Quant à ce qui s'est passé au Québec, c'est une tragédie, surtout lorsqu'il s'agit d'une jeune personne comme cela. Encore là, je puis vous assurer que tout sera fait pour que justice soit faite», a déclaré aux journalistes le ministre Day en marge du caucus estival du Parti conservateur à Lévis.

Selon un témoin de la scène au Manitoba, un jeune homme dormait avec des écouteurs sur les oreilles lorsqu'un passager a pris place à ses côtés et l'a poignardé au thorax à près d'une soixantaine de reprises avec un couteau militaire de survie. Pris de panique, les passagers ont aussitôt fui l'autocar. L'agresseur a ensuite décapité sa victime.

Le ministre de la Sécurité publique a souligné qu'un incident comme celui-là était extrêmement rare. M. Day a affirmé qu'il y avait déjà des lois qui permettaient de faire face à ce genre de crimes mais qu'il serait bien difficile par ailleurs de contrôler totalement l'usage des armes blanches au pays.

«Je n'ose même pas lancer une discussion sur la possibilité d'obliger les gens à enregistrer leurs armes blanches, à commencer par les millions de couteaux qui sont vendus pour faire la cuisine, a commenté le ministre. Mais nous voulons au moins nous assurer que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur lorsqu'une personne est arrêtée pour ce genre de crime.»