Un courriel dans lequel Momin Khawaja mentionne la nécessité de mener une lutte violente contre les économies occidentales pourra faire partie de la preuve soumise à son procès pour terrorisme.

Le juge Douglas Rutherford a rejeté lundi les arguments de l'avocat représentant l'ingénieur informaticien d'Ottawa, qui soutenait que les messages que Khawaja a envoyés à celle qui était à l'époque sa fiancée n'étaient pas pertinents, et étaient préjudiciables à sa cause. Un de ces messages évoque les énormes répercussions économiques qu'ont eues les attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington.

Khawaja, qui a été arrêté il y a quatre ans, doit répondre de sept accusations d'aide au terrorisme, et notamment celle d'avoir fabriqué le dispositif de contrôle à distance qui devait être utilisé dans des attentats à la bombe - qui n'ont jamais été commis - d'extrémistes islamistes en Grande-Bretagne. Cinq de ses complices présumés ont été reconnus coupables à Londres, et condamnés, l'an dernier, à la prison à vie.

Dans sa décision, le juge a estimé que les accusations portées contre Khawaja étaient d'une telle gravité que l'inclusion des courriels dans la preuve n'aurait vraisemblablement pas un grand impact sur son évaluation des faits. Il a également décidé que certaines vidéos décrivant des activités liées au «djihad» pourraient aussi être admises, mais que la Couronne devait d'abord démontrer leur pertinence dans la cause.