Condamné le mois dernier à une peine globale de 13 ans de pénitencier après qu'un jury l'eut déclaré coupable de 17 introductions par effraction dans des résidences, Bruno Jobin a interjeté appel des verdicts, jeudi, à Québec, et demandé la permission de faire appel de sa peine.

Il a soutenu entre autres avoir été privé d'un procès juste et équitable par «l'attitude interventionniste» du juge de la Cour supérieure du Québec.

Compte tenu de sa détention provisoire, il reste huit ans d'incarcération à purger à celui qu'on avait surnommé le «voleur au cure-dent». Après avoir crocheté les serrures d'appartements de la haute-ville de Québec, Jobin les obstruait à l'aide d'un cure-dent, ce qui lui permettait d'être alerté par le retour des occupants.

En une vingtaine de jours, le récidiviste s'est ainsi approprié de biens d'une valeur totalisant 23 000 $. Il venait de purger une dernière peine de six ans de pénitencier pour des crimes du même type.

Le récidiviste âgé de 49 ans a également reproché au juge d'avoir déclaré admissible en preuve une expertise d'ADN alors que son avocat avait été privé d'une contre-expertise. Il a enfin estimé que le juge a erré en admettant en preuve les photos de deux jeux d'outils de serruriers alors qu'ils avaient été détruits.

Quant à la peine qui lui a été infligée, Jobin a dit la considérer excessive, eu égard à la gravité de ses crimes. Selon lui, cette peine est «manifestement déraisonnable» car elle ne concorderait pas avec celles imposées généralement pour le même genre de crimes.

Au fil des ans, Jobin a été condamné pour près de 90 délits, la plupart étant des introductions par effraction.