La rareté de la main-d'oeuvre n'épargne pas les entreprises qui embauchent des sauveteurs. Devant la compétition féroce des parcs aquatiques Ski Bromont et Amazoo, la plage du lac Bromont doit même fermer ses portes le week-end.

«Depuis trois ans, on éprouve beaucoup de difficultés, mentionne la responsable de la plage, Lyne Beaudry. Malgré la surenchère qu'on a créée au niveau salarial (jusqu'à 16,50 $ l'heure pour un sauveteur national de plage), les jeunes préfèrent apparemment se retrouver entre pairs dans des centres comme Ski Bromont et Amazoo. On a donc dû se résoudre à fermer la plage les samedis, dimanches et lundis.»

«À ce stade de la saison, on a lancé la serviette, soupire-t-elle. On essaie de recruter les gens présentement en formation en vue de l'été prochain. Heureusement, les Bromontois peuvent fréquenter la plage du Domaine du lac Gale lorsque celle du lac Bromont est fermée.»

Plus chanceux, ses homologues des différents plans d'eau et campings de la région ont comblé leurs postes sur le tard. «Côté recrutement, on a tout fait», explique Carole Dalpé, propriétaire du Camping Mon Repos d'Ange-Gardien. «Mais on dirait que Bromont et le Zoo drainent tous les sauveteurs. On est chanceux d'avoir notre personnel, sauf qu'avec trois sauveteurs pour trois piscines, on est en train de les brûler!»