Pierre Defoy, le présumé ravisseur d'un enfant de 8 ans, a fait face à trois nouvelles accusations, dont une d'agression sexuelle, hier matin au palais de justice de Québec.

Defoy, 50 ans, devait revenir devant le tribunal pour l'enquête sur sa remise en liberté. Mais celle-ci a été reportée pour que l'accusé puisse subir des examens psychiatriques au centre hospitalier Robert-Giffard, où il sera détenu au cours des prochaines semaines.

Déjà accusé d'enlèvement et de séquestration, Pierre Defoy a été accusé hier d'agression sexuelle causant des lésions, de voies de fait graves ayant mis la vie de la victime en danger et d'incitation à un contact sexuel avec une personne âgée de moins de 14 ans.

Une accusation de tentative de meurtre pourrait encore s'ajouter, a indiqué la procureure de la Couronne, Valérie Lahaie. «Il y a énormément de policiers qui travaillent sur cette enquête-là, dit-elle, mais on attend la suite des rapports pour se positionner.»

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Defoy a été hué et injurié par d'autres détenus qui attendaient de comparaître. Pour ne pas être ennuyée par le bruit, la juge a suspendu la comparution quelques minutes.

La présence de Defoy a attiré une foule de curieux au palais de justice de Québec. La salle était remplie de badauds, de journalistes et de gardes de sécurité.

Retour devant le juge en août

À l'issue de son séjour à Robert-Giffard, Pierre Defoy doit revenir, le 22 août, devant le tribunal pour qu'un juge détermine s'il peut être responsable de son crime.

Entre-temps, une vingtaine de policiers de la Sûreté du Québec et des corps policiers de Québec et de Lévis continuent de recueillir des preuves. L'inspection du réservoir de mazout où Pierre Defoy aurait enfermé l'enfant s'est terminée jeudi. L'enquête se concentre maintenant sur le passé de l'accusé.

Hier, Le Soleil rapportait que Pierre Defoy n'en serait pas à son premier acte criminel. En 1992, alors qu'il était infirmier auxiliaire à l'Hôtel-Dieu de Lévis, il avait été reconnu coupable d'avoir volé et trafiqué des fioles de médicaments pour satisfaire sa dépendance aux drogues, a confirmé Réjean Boutin, directeur général adjoint de l'hôpital, qui y était à l'époque directeur des ressources humaines.

Avec la collaboration de Matthieu Boivin