Les moyens de pression se corsent du côté de l'hôtel Hyatt Regency alors que les 280 syndiqués de l'hôtel ont déclenché une grève générale illimitée samedi après-midi. Les grévistes ont l'intention de ne reprendre le travail qu'à partir du moment où ils auront un nouveau contrat de travail satisfaisant.

Selon le président de la Fédération du commerce-CSN, Jean Lortie, c'est le climat des derniers jours qui a incité les employés syndiqués à appliquer dès maintenant leur mandat de grève, malgré les deux journées de conciliation prévue lundi et mardi.

Le personnel cadre assure le service dans l'intervalle. Mais la fédération dénonce le recours à des briseurs de grève par le biais d'agences de personnel. Des plaintes seront déposées par la partie syndicale qui demande aussi la présence d'inspecteurs du ministère du Travail pour ordonner à l'employeur de cesser ces pratiques illégales.

Les syndiqués, qui considèrent que les négociations ne progressent pas assez vite, sont toujours en attente de réponses de leur employeur sur leurs principales priorités de négociations. Celles-ci ont trait notamment à la réduction de la charge de travail des préposés aux chambres, à une augmentation de salaire et au recours à la sous-traitance qui serait de plus en plus fréquent.

Les autres salariés de l'hôtellerie en négociations vont contribuer à un fonds d'appui spécial aux grévistes, comme ils l'on fait pour les salariés de Holiday Inn Longueuil, en lock-out depuis jeudi. Ce fonds s'ajoute au Fonds de défense professionnelle de la CSN, auquel contribuent les 300 000 membres de la CSN et au Fonds du syndical local.

La fédération ajoute qu'il faut s'attendre à d'autres débrayages importants dans les prochains jours, de même que des actions commando de 800 à 900 personnes devant et dans les hôtels.

A Québec, huit grands hôtels pourraient à leur tour être perturbés par des grèves temporaires, sans préavis. Les 1200 employés de ces établissements, membres de la Fédération du commerce de la CSN, se prononceront pour des mandats de grève jeudi prochain. Ainsi, les salariés du Hilton Québec, comme ceux de sept autres hôtels de la capitale, pourraient débrayer pendant 72 heures, à la fin juillet.

La Fédération du commerce CSN compte 5500 membres faisant actuellement partie de la ronde de négociations, soit les membres de 42 syndicats de 41 hôtels.