Difficile de se passer des petites bonbonnes de propane en camping. Elles alimentent entre autres les réchauds. Mais considérées comme des matières domestiques dangereuses, ces bonbonnes prennent trop souvent le chemin de la poubelle. Ce ne sera plus le cas dans les parcs de la Sépaq. La société d'État a conclu une entente avec Gaz Propane Rainville de Granby pour recycler ces contenants.

Pas moins de 16 parcs nationaux et six centres touristiques gérés par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) sont maintenant équipés de bacs de récupération à cet effet. En 2008, ce projet devrait permettre de récupérer quelque 50 000 bonbonnes à remplissage unique.

«Il s'agit d'un projet pilote», a précisé hier Benoit Dicaire, directeur chez Gaz Propane Rainville.

Approchée par la Sépaq, l'entreprise a accepté de relever le défi, mais sa mission est beaucoup plus complexe qu'elle en a l'air. «Comme ce sont des bouteilles à remplissage unique, l'opération n'est pas rentable. Personne ne veut s'occuper de ça», dit M. Dicaire.

Gaz Propane Rainville a déjà acquis une expertise enviable dans la province avec la récupération et la revalorisation des bonbonnes de propane de 20 livres (utilisées pour les barbecues). Elle est ainsi en bonne position pour faire la même chose avec les fameuses petites bonbonnes vertes d'une livre. Mais la problématique est différente du fait qu'elles ne sont pas à usages multiples.

Selon les calculs de Gaz Propane Rainville, il en coûte 1,71 $ pour traiter et récupérer chacune des bouteilles d'une livre, c'est-à-dire pour effectuer la collecte dans les parcs, acheminer les bouteilles à Granby, retirer le propane restant et envoyer les bonbonnes chez un ferrailleur. «On a les solutions et les infrastructures en place pour traiter ces bonbonnes, mais on n'a pas l'argent», soutient M. Dicaire.