Les Canadiens dépensent plus de leur propre argent en soins de santé qu'il y a 20 ans, ce qui pose des risques financiers aux individus à faible revenu, selon un nouveau rapport.

Selon un groupe de recherche de Nouvelle-Ecosse, GPI Atlantic, les Canadiens ont dépensé en moyenne 452 $ en soins de santé en 2007, contre 222 $ en 1981, en dollars constants.

L'un des auteurs du rapport, Andrew Sharpe, a expliqué mercredi que l'augmentation a été causée par deux facteurs, soit la croissance des coûts reliés aux soins de santé non couverts par des assurances provinciales, et le fait que de moins en moins de soins sont couverts.

M. Sharpe donne l'exemple de l'Ontario, où les optométristes ne sont plus couverts par l'assurance alors qu'ils l'étaient auparavant. Il ajoute que le coût moyen des soins dentaires au Canada a augmenté de plus de 70 pour cent dans les dix dernières années, tandis que les soins oculaires ont connu une hausse de près de 50%.

Un sondage effectué en 2007 a par ailleurs indiqué que 6 pour cent des Canadiens ont dit avoir dépensé plus de 1000 $ en médicaments sur ordonnance au cours de l'année. Seuls les États-Unis ont enregistré un pourcentage plus élevé, 13 pour cent de la population ayant déclaré un montant similaire.

Au Canada, ce sont les résidants de l'Ile-du-Prince-Edouard et de la Colombie-Britannique qui ont dépensé le plus grand pourcentage de leurs revenus, soit un peu plus de 2 pour cent, en soins de santé privés.

Les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador sont ceux qui ont dépensé le moins, à

1,5 pour cent de leurs revenus. Les gens de la Nouvelle-Ecosse, de l'Ontario et de l'Alberta ont dépensé un peu moins de 2 pour cent.

Selon M. Sharpe, l'augmentation des revenus en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador dans les dernières années explique pourquoi les habitants de ces provinces ont connu une moindre hausse de leurs dépenses en soins de santé privés.

Le rapport cite également le Conseil canadien de la santé, qui a critiqué le gouvernement fédéral le mois dernier, affirmant qu'il tarde à accroître l'accessibilité à une assurance-médicament publique pour un plus grand nombre de Canadiens.