Les marins qui ont survécu à l'incendie dévastateur à bord du NCSM Chicoutimi, il y a près de quatre ans, pourraient recevoir le même genre de services et de compensations que les vétérans de la guerre en Afghanistan.

Le ministère des Anciens Combattants a proposé récemment que la mission à bord du sous-marin canadien soit déclaré «une opération en service spécial», selon des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Une telle désignation signifierait que les marins auraient droit à une assistance médicale sept jours sur sept et 24 heures sur 24 pour des blessures survenues durant la mission ou liées à la mission, selon la note datée du 13 mars.

Le ministère de la Défense a été consulté concernant ces changements, et semble plutôt froid à l'idée. La décision finale revient au ministre de la Défense, Peter MacKay, qui a le pouvoir de déclarer rétroactivement une mission ou une opération de «service spécial».

Il n'est pas clair quel genre de précédent pourrait être établi par cette décision, étant donné que le sous-marin n'était pas impliqué dans une situation de combat, mais plutôt sur son voyage de retour au pays quand il a été touché par un incendie d'origine électrique.

Une porte-parole du ministère des Anciens Combattants, Janice Summerby, a confié que ce changement simplifierait les procédures. Dans la plupart des cas de réclamations, les vétérans doivent démontrer que leur condition est liée à un incident survenu durant leur service.

En mars, le ministre des Anciens Combattants, Greg Thompson, avait commandé une révision urgente de la manière dont les survivants de l'incendie à bord du NCSM Chicoutimi avaient été traités, après qu'eut été révélé que plusieurs membres de l'équipage avaient souffert de problèmes respiratoires et d'une variété de troubles neurologiques.

Plus d'une douzaine avaient décidé de raconter leur mésaventure à La Presse Canadienne à la fin février et au début du mois de mars. Certains membres de l'équipage avaient indiqué que leurs demandes d'informations auprès du ministère des Anciens Combattants avaient été rejetées.