Le gouvernement de la province de Terre-Neuve-et-Labrador a déploré, vendredi, que le gouvernement fédéral demeure muet quant à l'opposition grandissante à la chasse aux phoques commerciale, une tradition canadienne centenaire.

La province s'inquiète, à quelques jours d'une réunion prévue par l'Union européenne, qui veut discuter de l'interdiction des produits du phoque sur son territoire.

Le ministre provincial des Pêches par intérim, Trevor Taylor, a demandé à Ottawa de faire davantage pour protéger l'industrie de la chasse aux phoques.

M. Taylor a dit douter de l'engagement du gouvernement fédéral à défendre le mode de vie de milliers de pêcheurs canadiens de l'Atlantique.

La Commission européenne pourrait entamer les discussions, dès mercredi, pour interdire l'importation de produits de phoques qu'on croit tués de façon inhumaine.

Plusieurs pays européens ont déjà adopté, ou dit souhaiter adopter, des lois pour bannir les produits du phoque.

Un porte-parole du ministre fédéral des Pêches, Loyola Hearn, a affirmé qu'il n'était pas disponible pour commenter l'affaire.

M. Hearn a toutefois indiqué, au cours d'une courte déclaration, que le gouvernement fédéral a déjà témoigné de son engagement à soutenir les pêcheurs sur la scène internationale.

Alors que certaines personnes de l'industrie de la chasse aux phoques ont souligné que les marchés les plus importants du Canada -comme la Norvège, la Russie et la Chine- ne font pas partie de l'Union européenne, la fermeture d'importants ports d'embarquement en Allemagne et en Hollande pourrait néanmoins avoir un effet nuisible sur leurs affaires.