C'était la rentrée scolaire jeudi dans la plupart des écoles au Québec et la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, en a profité pour réitérer les priorités de son ministère pour les prochains mois.

La ministre a rappelé la mise en oeuvre de plusieurs engagements pris au cours des derniers mois, notamment le plan d'action pour l'amélioration de la langue française, le soutien aux élèves en difficulté, de même que la lutte au décrochage et à la violence à l'école. Elle a souligné au passage le changement d'approche du ministère qui entend traiter ces problèmes en adaptant davantage les solutions selon les écoles et les régions.

«Il ne s'agit pas de trouver une solution unique pour l'ensemble du Québec», a précisé la ministre Courchesne lors d'une conférence de presse dans une école de Montréal.

«Nous allons plancher cet automne sur la question du décrochage scolaire. Il s'agit d'une question complexe qui se présente de façon différente d'une région à l'autre. La lutte au décrochage implique plusieurs instances. L'école seule ne peut y parvenir; il faut que le milieu se mobilise», a-t-elle ajouté.

La ministre a parlé de l'introduction du cours d'éthique et cultures religieuses en disant que malgré les quelque 600 demandes d'exemption pour ce cours dans l'ensemble du Québec, elle demeure confiante que son implantation se fera plutôt bien dans toutes les écoles du Québec. «Le ministère est très vigilant et nous serons là pour donner le soutien et répondre aux inquiétudes au cas par cas», a-t-elle dit.

Selon la ministre, aucune demande d'exemption n'a été acceptée à ce jour. Un grand nombre de ces demandes proviennent de la région de l'Estrie, où une coalition a vu le jour afin de s'opposer à l'introduction de ce cours. Certains parents ont même parlé de retirer leur enfant de l'école durant la période allouée à cette matière.

«Ce cours fait partie du régime pédagogique et jusqu'à l'âge de 16 ans, on a l'obligation d'aller à l'école et de suivre ce régime, a dit la ministre Courchesne. Je souhaite que les parents laissent leur enfant à l'école et qu'ils songent plutôt au bien de leur enfant, à ce que lui fera vivre ce retrait.»

Elle a également invité les commissions scolaires et les écoles à impliquer les parents dans la gestion des établissements, pour le bien de l'enseignement public québécois de même que pour la réussite des élèves.

La ministre a tenu un point de presse, conjointement avec la Commission scolaire de Montréal (CSDM), à l'école secondaire Père-Marquette, maintenant rouverte après depuis l'incendie qui avait forcé sa fermeture le 21 décembre dernier.