Les 9000 nouvelles places en services de garde qui devaient faire l'objet d'une annonce le 15 juin par la ministre de la Famille, Michelle Courchesne, n'ont toujours pas été confirmées. L'Association québécoise des centres de la petite enfance et le Parti québécois dénoncent ce retard.

«C'est désolant et regrettable quand on connaît l'urgence de la situation», lance Johanne Roy, présidente de l'organisme.

Trop tard dans certains cas

Septembre n'est pas très loin et ce n'est pas en quelques semaines que l'on peut faire des rénovations, agrandir des locaux et embaucher des éducatrices, dit-elle. Il faut du temps.

« (Le Ministère) nous avait donné un délai serré d'un mois pour présenter nos projets. Nous l'avons respecté. Nous aurions apprécié que la réponse arrive elle aussi dans les temps», signale Mme Roy.

Au dépôt du dernier budget provincial, en mars, Michelle Courchesne a déclaré que son ministère procéderait à un appel de propositions en vue de créer 9000 places en deux ans. Elle espérerait alors faire ses premières annonces le 15 juin en vue d'ouvrir des places dès la rentrée de septembre.

Parents dans l'expectative

«En refusant de rendre public son plan de développement des 9000 nouvelles places, la ministre laisse les parents dans l'expectative», a pour sa part déploré Stéphane Bergeron, porte-parole du Parti québécois pour les questions qui touchent la famille.

«Nous avons appris que la ministre aurait reçu des projets totalisant 10 fois plus de places en services de garde que ce qu'elle propose de créer au cours des deux prochaines années. Cela confirmerait les estimations selon lesquelles les 20 000 places promises d'ici 2012 sont désormais nettement insuffisantes pour répondre aux besoins des parents, notamment en raison du baby-boom qu'a connu le Québec ces deux dernières années.»

Jean-Pascal Bernier, attaché de presse de la ministre Courchesne, explique le retard par le grand nombre de propositions envoyées par les services de garde. Le cap est maintenant mis sur une annonce d'ici la fin juillet.

Certaines des 9000 places devraient donc être effectivement ajoutées au début septembre - celles qui ne demandent que quelques aménagements mineurs de locaux.

Malgré le nombre supplémentaire de dossiers à l'étude, le nombre de places qui seront ajoutées d'ici deux ans n'a pas été révisé à la hausse, le budget n'ayant pas été augmenté.