L'avocat de Momin Khawaja a soutenu, vendredi, que le seul fait que le concepteur de logiciels d'Ottawa connaisse certains terroristes ne peut pas justifier une condamnation de son client pour terrorisme.

Me Lawrence Greenspon a exhorté le juge Douglas Rutherford à rejeter ce qu'il qualifie de «culpabilité par association».

Sept chefs d'accusation pèsent contre Khawaja en vertu de la Loi antiterroriste canadienne, dont celle d'avoir fabriqué une télécommande, surnommée «Hi-Fi Digimonster», à l'intention d'un groupe britannique qui planifiait des attentats à la bombe à Londres et dans les environs.

Me Greenspon a admis que Khawaja avait entretenu des liens avec des membres du groupe, mais a fait valoir que son client n'avait pas été mis au courant de la planification d'attentats au Royaume-Uni. L'avocat de la défense plaide que Khawaja croyait que le «Digimonster» serait utilisé dans le cadre d'attentats à la bombe contre des cibles militaires en Afghanistan.

Le juge doit rendre une décision le 8 septembre sur une motion de Me Greenspon appelant au retrait des chefs d'accusation parce que les procureurs n'auraient pas fourni suffisamment de preuves.