Claude Bourget, 68 ans, est retraité. Deux fois par semaine, il quitte son domicile de Laval pour aller s'entraîner au complexe sportif Claude-Robillard, à Montréal (CSCR). Là-bas, il retrouve son amie, Francine Picard, 52 ans, avec qui il joue au badminton. Tous deux font partie d'Apador, un club sportif réservé aux plus de 50 ans.

De toutes les infrastructures héritées des Jeux olympiques de 1976, le CSCR est le seul qui continue de remplir sa mission sportive. Avec succès.

Mathilde, 7 ans, «adore faire du trampoline». Accompagnée de sa mère, elle vient régulièrement au CSCR pour s'adonner à son activité préférée. Enfants et personnes âgées se côtoient quotidiennement dans l'enceinte du complexe Claude-Robillard. Ils sont 20 000 à s'y inscrire chaque année.

«Les gens veulent s'entraîner dans des installations de qualité olympique», explique Richard Dufort, directeur sportif des activités du club Apador. Fondé en 1977, ce club d'une vingtaine de membres au départ en compte désormais plus de 1000. M. Dufort est conscient du fait que la qualité des installations est le principal avantage du club. «Ça nous démarque de tous les autres», dit-il.

Un des principaux atouts du complexe sportif Claude-Robillard, c'est que tout est regroupé dans le même lieu: on peut y pratiquer une trentaine de sports. C'est plus que n'importe où au Québec.

L'élite y est

De nombreux sportifs de pointe, dont Alexandre Despatie et Hank Palmer, s'entraînent au CSCR. La photo de Bruny Surin dans le hall rappelle aux visiteurs que des champions sont passés par là.

Le complexe a été construit pour abriter les compétitions de handball et de water-polo pendant les Jeux olympiques de 1976. Tandis que le Stade olympique s'oriente de plus en plus vers le tourisme, le CSCR n'a aucune intention de délaisser sa vocation sportive, selon les dirigeants de la Ville.

«Des investissements importants ont été faits. D'ici à 2010, les rénovations et l'entretien des infrastructures sportives vont coûter 39 millions de dollars. Le complexe est entièrement consacré au sport», assure Isabelle Poulain, porte-parole de la Ville.

Hormis les JO de 1976, le complexe a déjà organisé de nombreuses manifestations sportives, dont la Coupe du monde d'escrime, les Jeux de Montréal et le Défi sportif, une compétition pour les athlètes ayant une déficience physique ou mentale. Le CSCR était également le fief de l'Impact de Montréal jusqu'au déménagement de l'équipe dans le stade Saputo, en mai.