Le Québec a accueilli 45 221 immigrants en 2007, un nombre nettement inférieur à l'objectif de 48 000 admissions fixé par le gouvernement Charest.

C'est ce que révèlent les données colligées dans le plus récent rapport de gestion du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles déposé plus tôt cet été à l'Assemblée nationale.

Le ministère espérait recevoir entre 45 500 et 48 000 immigrants l'an dernier, mais même le niveau «plancher» n'a pas été atteint, rapporte le rapport.

Reste que le résultat de 2007 témoigne d'une croissance de 14,2% du nombre de candidats reçus depuis 2003 au Québec, année au cours de laquelle 39 583 demandeurs avaient été admis.

Après 2003, le nombre d'immigrants reçus annuellement au Québec n'a jamais été inférieur à 43 000, totalisant 44 246 en 2004, 43 312 en 2005 puis 44 681 l'année suivante.

En 2007, le Maroc était le pays d'origine du plus grand nombre de candidats reçus (3612), soit 8% de la cohorte immigrante au Québec. La France occupait le deuxième rang (3467), suivie de l'Algérie (3414).

La Colombie, la Chine, la Roumanie, le Liban et le Mexique figuraient aussi parmi les plus grands réservoirs de candidats à l'immigration au Québec.

En regard de la langue, six immigrants sur 10 arrivés au Québec en 2007, soit 27 292, avaient une connaissance du français au moment de leur admission. Il s'agit d'une proportion largement supérieure à la cible de 50% adoptée par le ministère.

L'immigration dite «économique» a représenté 62% du mouvement migratoire au Québec en 2007, ce qui correspond à l'objectif planifié. En tout, 25 554 travailleurs qualifiés et 1864 gens d'affaires ont été admis pendant l'année.

À titre de terre d'accueil de choix, le Québec occupe le deuxième rang au Canada, très loin derrière l'Ontario.

L'an dernier, l'Ontario a admis 111 369 immigrants, soit 47% du total d'arrivants débarqués au Canada pendant l'année (236 689 personnes). Le Québec, avec 19% du contingent, et la Colombie-Britannique, avec 16,4 %, suivaient dans l'ordre.

Par ailleurs, la grande région de Montréal continue d'exercer une forte attraction chez les nouveaux venus.

Plus de 80% de ceux arrivés au Québec depuis 2006 vivaient dans la métropole et sa région en janvier 2008. À peine quatre pour cent ont élu résidence dans la région de Québec.