Le gouvernement Harper a reçu sa part de critiques au cours des derniers mois. Des stratèges conservateurs doivent prier pour que certains souvenirs meurent avec l'été. En voici quelques-uns.

- Le 8 août, un journaliste du réseau CanWest révèle que le gouvernement a, sans le dire, mis la hache dans un programme destiné à subventionner des tournées d'artistes. Le gouvernement confirme en catastrophe. Depuis, et sous la pression d'autres médias, le ministère du Patrimoine a admis au compte-gouttes la suppression de plusieurs autres programmes. Le monde des arts, et même la ministre québécoise de la Culture, Christine St-Pierre, se mobilisent.

- Le 1er août à 18h10, début d'un long week-end en Ontario, le ministère des Affaires étrangères rend public son rapport d'enquête sur l'affaire Bernier-Couillard. C'est davantage le moment choisi que le contenu du document qui attire les critiques des partis de l'opposition. «Ils prennent visiblement les Canadiens pour des idiots», rage alors le député néo-démocrate Paul Dewar.

- La semaine de la sortie du rapport Bernier, deux autres rapports controversés sont rendus publics en catimini. La divulgation tardive de l'un d'eux, prêt depuis le printemps, enrage ses auteurs.

- La semaine dernière, plusieurs responsables conservateurs ont défié les règles et le décorum parlementaires en faisant fi d'une invitation à comparaître devant le comité parlementaire de l'éthique. Ce comité étudie des allégations selon lesquelles le parti au pouvoir aurait engagé des dépenses électorales excédant de plus d'un million de dollars la limite permise lors des dernières élections. Les audiences ont débuté lundi dernier, avec l'éviction spectaculaire de l'organisateur du parti, Doug Finley, par deux agents de sécurité. M. Finley insistait pour témoigner deux jours avant la date prévue.