L'autobiographie de Julie Couillard devrait sortir le 14 octobre prochain, soit en plein coeur d'une possible campagne électorale, a appris La Presse.

La librairie virtuelle Amazon.com annonce la publication du livre à cette date, tput comme le catalogue des Éditions de l'Homme, qui doit être rendu public la semaine prochaine.

«La date reste à confirmer», a cependant précisé la relationniste de la maison d'édition, Sylvie Archambault. Elle a fait remarquer qu'il n'est pas rare que la publication d'un ouvrage soit retardée pour diverses raisons.

Les Éditions de l'Homme sont la propriété de l'empire Quebecor depuis 2005. La version anglaise du livre sera publiée par la maison McClelland & Stewart. La Presse n'a pu joindre personne chez l'éditeur de Toronto, hier.

Au bureau du premier ministre Stephen Harper, on a été avare de commentaires. «Mme Couillard fera ce qu'elle voudra. Ce n'est pas nos affaires», a déclaré le directeur des communications, Kory Toneycke.

Jointe à son domicile, Julie Couillard a affirmé qu'elle n'était pas au courant de ces détails puisqu'elle revenait de l'extérieur. Souhaiterait-elle voir livre publié durant une campagne fédérale ?

«Je suis désolé, monsieur, mais je n'ai aucune entrevue à vous donner pour l'instant», a-t-elle dit poliment avant de raccrocher.

Dans son autobiographie, intitulée Ma vie en français et My Story en anglais, Mme Couillard doit revenir sur sa relation avec l'ancien ministre des Affaires étrangères, Maxime Bernier. Cette relation a accaparé l'attention pendant de longues semaines après que les liens que Mme Couillard avait auparavant entretenus avec des membres du crime organisé eurent été dévoilés. Cette histoire a mené à la démission du ministre lorsqu'il a admis avoir laissé des documents secrets chez elle.

Nuisible au PC

Si l'ouvrage contient de nouvelles révélations embarrassantes, sa publication durant une campagne électorale pourrait être néfaste pour le Parti conservateur. Or, personne aux deux maisons d'édition n'a pu dire si la date serait reportée, le cas échéant.

Les spéculations sur de possibles élections automnales ont repris de plus belle cette semaine, après que le premier ministre Harper eut menacé de faire dissoudre le Parlement si l'opposition ne le laissait pas gouverner. Il s'est dit prêt à prendre une décision très bientôt.

Le chef libéral Stéphane Dion, de son côté, a changé de discours il y a quelques semaines en laissant entendre que les électeurs avaient maintenant un certain appétit pour une campagne électorale. Il avait prétendu le contraire durant toute la dernière année.

- Avec la collaboration de William Leclerc