Plusieurs scénarios, dont celui du règlement de comptes relié au monde interlope, sont actuellement analysés par les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) chargés d'élucider l'attentat dirigé contre un important promoteur immobilier d'origine italienne.

La vie de Tony Magi ne tient plus qu'à un fil. L'homme d'affaires a été criblé de balles lundi matin à un feu rouge sur le boulevard Cavendish, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.

Atteint de plusieurs projectiles, le promoteur immobilier de 48 ans, l'un des principaux actionnaires de la firme montréalaise F.T.M. Inc, est toujours hospitalisé dans un état jugé critique mais stable, les médecins ne pouvant se prononcer sur ses chances de survie.

Plus de 48 heures après cet attentat, les policiers du Centre d'enquête Ouest du SPVM ne disposent que de très maigres indices quant au tireur qui a fait feu à plusieurs reprises en direction du véhicule de Magi pour ensuite prendre la fuite à pied.

Un fait demeure cependant clair pour les policiers: l'homme qui a blessé grièvement Tony Magi a agi rapidement et n'a pas fait erreur sur la personne, profitant de quelques secondes d'arrêt à un feu de circulation pour décharger son arme en direction de la victime.

Magi est bien connu dans le domaine de l'immobilier puisque l'une de ses entreprises, la société Harbourteam Developments, a été impliquée au début des années 2000 dans un audacieux projet de transformation en condominiums de luxe de l'entrepôt frigorifique du port de Montréal. L'ancien entrepôt qui se dresse à l'ouest du pont Jacques-Cartier est devenu aujourd'hui l'Héritage du Vieux-Port, au 1000, rue de la Commune Est, dans le Vieux Montréal.

À l'été 2003, le nom de Tony Magi avait aussi été mentionné dans une enquête de la Sûreté du Québec (SQ) sur les activités criminelles d'un groupe d'individus impliqués dans le prêt usuraire. Aucune accusation criminelle n'avait cependant été portée contre le promoteur immobilier.