Les saisies de cigarettes de contrebande se sont accrues de 465 pour cent au Québec depuis 2006, selon ce qu'a appris Radio-Canada.

Cette hausse du trafic illégal s'expliquerait par le marché très lucratif de la contrebande, qui susciterait de plus en plus l'intérêt du crime organisé. Il est possible aujourd'hui de trouver des cigarettes jusqu'à 10 fois moins chères que celles vendues légalement.

Le manque à gagner pour le ministère des Finances est évalué à près de 275 millions $, selon ce qu'a indiqué le directeur des enquêtes et projets spéciaux de Revenu Québec, Daniel Caumartin.

Les contrevenant sont passibles d'amendes, qui vont de 3000 $ à 2,5 millions $, ainsi que de peines de prison.

La Sûreté du Québec peut aussi confisquer le véhicule dans lequel des produits du tabac illégaux ont été transportés. A l'arrière de l'entrepôt de Revenu Québec, les automobiles et autres camionnettes sont nombreuses, a pu constater Radio-Canada.

Depuis 2001, la SQ, la Gendarmerie royale du Canada, la police de Montréal et Revenu Québec collaborent au sein de l'escouade ACCES tabac pour tenter de contrer le fléau.

Le responsable de la division des enquêtes de contrebande de la SQ, le capitaine Patrick Bélanger, a dit croire que la lutte n'est pas perdue d'avance. Il s'est félicité du travail qui a permis de réaliser autant de saisies. Il a ajouté que la population était de plus en plus sensibilisée et que les dénonciations étaient plus nombreuses.