Un des premiers déserteurs de l'armée américaine à solliciter le statut de réfugié au Canada pour éviter d'être déployé en Irak a appris mercredi qu'il devra quitter le pays.

L'Agence des services frontaliers du Canada a ordonné à Jeremy Hinzman, sa femme, son fils et leur nouveau-né de partir d'ici le 23 septembre.

La Commission de l'immigration et du statut de réfugié a rejeté ses deux ultimes tentatives pour rester au pays, l'une en vertu du programme d'examen des risques avant renvoi, l'autre pour motifs humanitaires.

M. Hinzman, âgé de 29 ans, affirme être toujours convaincu d'avoir agi comme il le fallait en fuyant au Canada plutôt que d'aller combattre en Irak - même s'il risque la cour martiale et une peine de prison aux États-Unis.

L'ancien parachutiste est arrivé au Canada avec sa famille en janvier 2004, peu après avoir appris que son unité serait déployée en Irak. La Commission de l'immigration et du statut de réfugié a rejeté sa requête en 2005, et la Cour d'appel fédérale a statué qu'il n'était pas menacé d'une peine grave s'il retournait aux États-Unis.

Le militaire a soumis sa cause à la Cour suprême du Canada, qui a refusé de l'entendre.

On estime à 200 le nombre de résistants américains à la guerre au Canada.