Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, n'interviendra pas en faveur du service d'ambulance aérienne AirMédic, qui s'est récemment placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

"Dans ce dossier, ma principale préoccupation était de savoir si les gens allaient être brimés par la disparition d'AirMédic, et la réponse est non", tranche-t-il.

Selon lui, il existe au Québec d'autres entreprises qui sont en mesure de fournir le même genre de services. En aidant AirMédic, ajoute-t-il, le gouvernement créerait un dangereux précédent dans le système de la santé.

"Les contribuables, qui nous font confiance pour gérer leur argent, seraient en droit de se questionner si nous intervenions dans ce dossier. Si nous aidons AirMédic cette fois-ci, nous devrons faire la même chose pour toutes les entreprises privées qui évoluent en santé. Et même si nous avions l'intention de signer une entente de partenariat, nous ne le pourrions pas. Il faudrait aller en appel d'offres par principe d'équité", explique le ministre.

Dans la même veine, Yves Bolduc précise que Québec disposera bientôt d'un deuxième avion-ambulance. Cet équipement supplémentaire devrait être disponible d'ici trois ans.

AirMédic doit présentement composer avec des dettes totalisant 13 millions $.

Jonquière-Médic

Invité à donner ses commentaires sur le service de consultation à domicile Jonquière-Médic, Yves Bolduc estime que celui-ci n'est pas essentiel au bon fonctionnement du système de santé.

Au contraire, insiste-t-il, un médecin qui oeuvre dans un cabinet sera en mesure de rencontrer trois fois plus de patients au cours d'une même journée.

"Il faut être raisonnables. Nous sommes en pénurie de médecins et nous utilisons des ressources qui pourraient être trois fois plus productives ailleurs.

Je ne suis pas contre le service de consultation Jonquière-Médic, c'est une initiative du milieu, mais personnellement, j'ai toujours été en faveur de l'utilisation optimale des professionnels dans le domaine de la santé", exprime-t-il.