Un dénouement heureux pourrait clore le dossier des ossements d'Alexis le Trotteur. En effet, plusieurs croient que le temps est peut-être venu de se débarrasser de ces restes humains.

C'est le cas de Jean-Claude Larouche, celui qui a déterré les os dans les années 60 pour une recherche universitaire. "Les résultats sont connus, donc les os ne sont plus utiles. Par contre avant de les redonner, on devrait les mouler pour reconstituer le squelette, mais la chicane doit absolument cesser", lance-t-il.

Du côté de la Pulperie, on demeure plus prudent, mais le directeur général de l'établissement, Jacques Fortin, laisse croire à un possible consensus. "On vient tout juste de recevoir un demi-million pour renouveler notre exposition permanente, donc dans les prochains mois nous allons faire des changements", prédit M. Fortin. Par contre, ce dernier précise que les ossements appartiennent bel et bien au musée, donc pas question de les redonner pour l'instant.

En ce qui concerne l'exhumation, Jean-Claude Larouche concède qu'elle n'était pas tout à fait légale à l'époque. "Le soir où j'ai déterré les ossements, on n'avait pas l'autorisation, donc la police a fait enquête. Par contre, en voyant le sérieux de nos recherches, les plaintes se sont envolées", raconte M. Larouche, devenu éditeur.

Une exposition hors norme

Le principal argument de la Société d'histoire de Charlevoix, afin de reprendre les os, demeure le manque de moralité d'une telle exposition. Jacques Fortin, avoue également qu'aucun musée québécois ne ferait une telle présentation. "Il y a trente ans, ça se faisait, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ça ne se voit plus. On va probablement enlever les os un jour, mais il faut simplement nous laisser le temps", demande le directeur général du musée de la Pulperie.