Les productions céréalières et la fenaison dans la région de la Mauricie sont sérieusement affectées par les caprices de Dame Nature.

En raison de la pluie, le fourrage est de mauvaise qualité cette année et les périodes de fauche ont été retardées. «L'année dernière, ma dernière coupe était terminée le 21 juin. Cette année, on a terminé aux alentours du 10 juillet.

Je me suis dit que j'allais me reprendre à la deuxième coupe pour la qualité, mais là, je suis en retard. Ca commence à être décourageant!», a indiqué le président du Syndicat des producteurs de bovins, René Perreault, qui procède habituellement à trois fauches par année.

Le producteur estime que la situation est pire pour les propriétaires de cheptels. Certains n'ont même pas terminé leur première coupe de foin. «Il y a des producteurs de type d'élevage de boucherie qui ont fait 200 acres de foin sur les 400 acres lors de la première coupe. C'est assez désastreux pour ces producteurs-là», a ajouté M. Perreault .

D'après Mario Lamy, un producteur de cultures commerciales, la qualité des récoltes est mise en doute. «Ce qui est problématique, c'est la qualité de la récolte. A cause de l'humidité, il y a des maladies fongiques qui se développent.

Ça occasionne une baisse de la qualité. Les producteurs conventionnels de céréales ont dû mettre le double de fongicide cette année», a-t-il souligné. Pour ce qui est du foin, il doit être ramassé aussitôt qu'il est coupé pour éviter la pourriture.

Même constat pour Heinz Grogg, qui produit du maïs, du blé d'automne, du soja et des haricots.

«Ce matin, j'ai fait le tour des champs. Il commence pour le soja à y avoir de la pourriture en dessous des feuillages, a-t-il déploré. Pour les haricots, il y a des maladies qui se développent énormément, parce qu'on n'est pas capable d'arroser contre les champignons. (Mercredi), en fin d'après-midi, j'ai essayé de récolter, mais c'était très, très humide. Habituellement, on récolte à 15 ou 16 pour cent d'humidité, mais là, c'était à 25 pour cent. C'est pas du bon stock.»

à cause de la pluie, des toxines se développent dans les céréales comme c'est le cas cette année du blé d'automne. Si elles en contiennent trop, elles sont impropres à la consommation humaine.

L'ensemble des productions céréalières est touché par la mauvaise température. «Pour toutes les cultures, il n'y a pas d'enracinement. C'est inégal. Il y a un retardement dans le mûrissement. Normalement pour un plant de soja en août, il y a 20 nodules dans un plant qui font des gousses. Actuellement, il y en a huit», a précisé M. Grogg.

Des démarches devraient être faites auprès de la Financière agricole pour que les producteurs soient indemnisés.