Après la croissance économique, la justice sociale et l'environnement, le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, ajoute la culture à la vision qu'il proposera aux Canadiens au cours de la prochaine campagne électorale.

Lors d'une assemblée partisane à l'Université Concordia, samedi matin, le chef de l'opposition à la Chambre des communes s'est porté à la défense des artistes affectés par les récentes «compressions idéologiques du gouvernement».

Stéphane Dion considère les arts et la culture comme essentielles au succès du Canada à l'ère d'une économie basée sur le savoir et sur la création.

Le chef libéral a fait valoir que l'art et la culture stimulaient l'esprit, l'innovation et

l'inventivité et que sans ces stimulus, le Canada ne serait pas en mesure d'être concurrentiel sur le plan économique.

«Une bonne politique des arts et une défense acharnée de la liberté des artistes est une bonne politique économique pour le Canada», a-t-il lancé.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement de Stephen Harper a procédé à l'abolition de sept programmes de soutien aux artistes. Avec l'abolition de PromArt, de Routes commerciales, du Programme national de formation dans le secteur du film et de la vidéo, du Fonds canadien du film et de la vidéo indépendants, du Fonds des réseaux de recherche sur les nouveaux médias, du Programme du long métrage et du Programme de souvenirs de musique, le gouvernent fédéral réduira ses dépenses dans le domaine de la culture de 23 millions $.

Stéphane Dion s'est du reste engagé à remettre sur pied l'ensemble de ces programmes.

Interrogé sur l'importance qu'aura la culture à l'occasion des prochaines élections, il a indiqué à La Presse Canadienne que cet aspect était «un enjeu électoral par définition», car il mettait en évidence «le contraste frappant entre l'approche négative des conservateurs et l'approche optimiste» que le Parti libéral veut proposer aux Canadiens.

Par ailleurs, lors d'un point de presse à l'issue de l'assemblée, Stéphane Dion a dit croire que Stephen Harper pourrait bafouer sa propre loi - qui a fixé la date des prochaines élections fédérales au 19 octobre 2009 - et demander à la Gouverneure générale du Canada de dissoudre la Chambre des communes.

Il s'est en outre dit prêt à aller en élections, et ce, «à quelque moment que vienne l'élection».

«Les libéraux vont commencer l'élection en lion (...) et la termineront en lion», a-t-il

assuré.

Et si la décision de faire tomber le gouvernement lui revenait, il choisira le moment opportun pour envoyer les électeurs aux urnes.