Le premier ministre Stephen Harper a laissé entendre mardi que des contrats avec la Russie pourraient être compromis en raison de l'attitude de Moscou dans la crise actuelle en Géorgie.

«Nous examinons tous les aspects de nos relations. Nous nous concentrons sur les aspects ayant trait à la situation militaire et stratégique, mais nous allons bien sûr tout réexaminer», a déclaré M. Harper.

Il répondait à la question d'un journaliste lui demandant si la crise actuelle risquait de remettre en cause des contrats commerciaux avec la Russie et en particulier un contrat sur la fourniture de gaz naturel par le géant russe Gazprom.

Gazprom a conclu en mai dernier avec les sociétés canadiennes Gaz métro et Enbridge, ainsi que le français Gaz de France, un accord sur un projet de construction de terminal méthanier à Rabaska sur le Saint-Laurent.

Gazprom doit notamment importer via Rabaska du gaz naturel liquéfié (GNL) russe provenant du gisement de Chtokman situé dans la partie centrale de la mer de Barents, à environ 450 kilomètres au nord-est de Mourmansk. Le projet de Rabaska doit être opérationnel en 2014.

M. Harper a d'autre part appuyé la déclaration de l'OTAN qui a sommé mardi la Russie de tenir sa promesse en retirant ses troupes de Géorgie.

«Le message est que ce n'est pas 'business as usual' avec la Russie et c'est un incident très important», a dit M. Harper.

Il a répété comme il l'avait fait la semaine dernière que l'attitude de Moscou témoigne d'une «philosophie de l'époque soviétique». «C'est tout a fait inacceptable pour le Canada», a-t-il conclu.