L'administration Tremblay annoncera au cours de son comité exécutif, aujourd'hui, qu'elle réalisera ses promesses en matière de réfection des routes et des conduites d'eau et d'égouts. Des sommes seront aussi affectées pour la mise à niveau de ses usines d'eau potable.

Selon des informations obtenues par La Presse, des contrats de plusieurs millions seront accordés pour refaire les rues et les infrastructures autour du futur campus d'Outremont, et des deux futurs centres hospitaliers universitaires, le CHUM au centre-ville et le CUSM. Ces chantiers devraient démarrer dès cet automne.

Au total, la Ville de Montréal a prévu dépenser 401 millions, d'ici la fin de 2008, dans ses infrastructures, dont 181 millions à même son Programme de réfection routière (PRR), pour refaire les rues, ponts, tunnels et son réseau de tuyaux souterrains. Dans le cas de la gare de triage d'Outremont, il est prévu de dégager 22 millions cette année. Une somme de 9,5 millions doit revenir au CHUM pour refaire le système d'aqueducs et d'égouts, et permettre éventuellement le passage d'une piste cyclable dans la rue de la Gauchetière.

Outre ces contrats, le projet de réaménagement du quadrilatère de la Place des Arts, estimé à 120 millions, et piloté par le maire Tremblay, devrait aussi franchir une étape importante. À ce chapitre, les investissements de la Ville doivent totaliser 18 millions en 2008. Le premier édifice à sortir de terre doit être la Vitrine culturelle, porte d'entrée du futur Quartier des spectacles, rue Sainte-Catherine.

Réserve foncière

Le projet de transformation de l'autoroute Bonaventure en grand boulevard urbain devrait lui aussi passer à une autre étape, aujourd'hui, avec l'approbation par les élus d'une réserve foncière permettant «d'exproprier ou de céder de gré à gré» des édifices environnants. Le président-directeur général de la Société du Havre de Montréal, Gaétan Rainville, a expliqué à La Presse, hier, que son organisation devrait avoir en main, d'ici le 15 août, les plans et devis. Les appels d'offres devraient être lancés au mois de septembre.

Dans son budget 2008, la Ville de Montréal estime que la taxe consacrée au Fonds de la voirie a atteint 20 millions. Une partie de cette somme, tirée des poches des propriétaires montréalais, soit 11,75 millions de dollars, doit servir au «rapiéçage mécanique» du réseau routier. Idéalement, Montréal devrait dépenser 200 millions par an pendant 10 ans pour retaper ses rues, a déjà indiqué le maire de Montréal, en dévoilant les grands chantiers routiers et souterrains de 2008, en mai dernier.

Sammy Forcillo, responsable des infrastructures et vice-président au comité exécutif de la Ville de Montréal, n'a pas démenti la nouvelle selon laquelle des contrats importants seront annoncés, aujourd'hui, autour des grands projets de Montréal. Il a par ailleurs précisé que l'administration municipale a l'habitude de passer des «commandes» au retour des vacances d'été afin d'ouvrir les chantiers de construction avant la fin de l'année financière.