Le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, s'est dit prêt samedi à s'entretenir avec le premier ministre Stephen Harper.

Au cours d'un point de presse à l'issue d'une assemblée publique tenue à Saint-Lambert pour appuyer sa candidate libérale, Roxanne Stanners, Stéphane Dion a précisé qu'il n'avait pas discuté avec Stephen Harper au cours des dernières heures, mais qu'il demeurait disponible pour lui parler.

Cette semaine, Stephen Harper a annoncé son intention de rencontrer les chefs des autres partis présents à la Chambre des communes pour déterminer si son gouvernement allait être en mesure de faire avancer ses priorités et ses projets de loi.

Stéphane Dion a cependant ajouté que cette rencontre pourrait difficilement avoir lieu, puisque le premier ministre a déjà des voyages planifiés au cours des prochains jours.

Le chef libéral a indiqué qu'une telle rencontre lui donnerait l'occasion de questionner Stephen Harper sur ce qui l'a fait changer d'idée pour être maintenant disposé à outrepasser sa propre loi instaurant la tenue d'élections à date fixe.

Stéphane Dion en a aussi profité pour accuser Stephen Harper «de fabriquer une crise parlementaire qui n'existe pas.»

Il a argué que sur les 25 comités réunis, seuls trois d'entre eux «fonctionnent difficilement, parce que le premier ministre demande aux présidents de ces comités de ralentir ou de paralyser les travaux.»

Le désir de Stephen Harper de déclencher des élections générales traduit, selon Stéphane Dion, l'«état de panique» dans lequel se trouvent les conservateurs.

Tout cela, «parce que le premier ministre ne veut pas que les Canadiens en apprennent trop sur les problèmes d'éthique de son gouvernement», dont celui des dépenses électorales du Parti conservateur en 2006, jugées illégales par

DElections Canada, a-t-il soulevé.

Le chef de l'opposition à la Chambre de communes a évoqué trois raisons pour lesquelles Stephen Harper désire déclencher une campagne électorale générale.

D'abord, son gouvernement est inquiet du résultats des prochaines élections partielles. Inquiet aussi de voir les Canadiens en apprendre davantage sur les scandales conservateurs. Le premier ministre redoute également que les Canadiens en sachent plus sur son manque de préparation pour faire face aux actuelles difficultés économiques.

Par ailleurs, en ce qui concerne la construction d'un nouveau pont Champlain, Stéphane Dion s'est dit d'accord avec l'idée d'y aménager un train léger rapide reliant la Rive-Sud à Montréal.

Il a ajouté que ce nouvel aménagement interrive serait une priorité pour le Parti libéral, mais s'est toutefois abstenu de faire une quelconque promesse à ce propos.

Il a dénoncé le «jeu politique» et la «manipulation» des conservateurs. Par exemple, le candidat aux élections partielles dans Saint-Lambert, Patrick Clune, qui fait campagne en faveur d'un nouveau pont, le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, Lawrence Cannon, qui dit que le pont sera remplacé, et le ministre responsable de la grande région de Montréal, Michael Fortier, qui rejette finalement le projet.