La Cour d'appel a accepté, jeudi, d'entendre la cause d'un ancien avocat reconnu coupable, la semaine dernière, du meurtre d'une prostituée à Saguenay.

Vendredi dernier, Luc Dumont avait été reconnu coupable d'homicide involontaire et de négligence criminelle causant la mort d'une prostituée, Nadia Caron, le soir du 18 août 2005, dans une maison de prostitution, dans le secteur Chicoutimi. La jeune femme est morte d'une surdose de cocaïne.

Mais dès lundi, Me Boudreault a fait parvenir des documents à la Cour d'appel pour obtenir la permission d'en appeler de la déclaration de culpabilité et pour obtenir la remise en liberté de l'accusé.

«Le juge (Benoît) Morin (de la Cour d'appel) a automatiquement accepté les deux premières raisons de la demande d'appel», a expliqué, jeudi, l'avocat de la défense, Michel Boudreault. Son client d'ailleurs a été libéré de la prison de Chicoutimi, à Saguenay, jeudi.

L'avocat invoquait notamment que le juge de première instance avait refusé la requête en arrêt des procédures, fondée sur la destruction des échantillons biologiques.

Aussi, le juge de la Cour d'appel accepte la requête selon laquelle le juge en première instance a erré en droit et en fait en supposant que les actes ont contribué à la mort de façon plus que mineure.

Il accepte aussi le motif selon lequel le juge a erré en parlant de lien de causalité entre le décès et la consommation de drogue avec l'accusé, a ajouté l'avocat. Enfin, la Cour d'appel accepte de se pencher sur l'argument selon lequel le juge de première instance a erré sur la crédibilité des témoins, a expliqué Me Boudreault.

Finalement, le juge Morin a aussi accepté de libérer immédiatement Luc Dumont, en dépit de l'objection de la Couronne.

«J'ai maintenant deux mois pour préparer le mémoire d'appel», a ajouté Michel Boudreault.

L'appel du verdict de culpabilité de Luc Dumont pourrait donc être entendu au cours de la prochaine période hivernale, le temps que le mémoire soit déposé et que la Cour d'appel trouve une période pour entendre les deux parties au dossier. Trois juges entendront cet appel.