La saison de la cueillette de bleuets commence aujourd'hui et le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec s'attend à une récolte d'environ 60 millions de livres de bleuets au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

"C'est une quantité très appréciable si l'on tient compte de la moyenne annuelle des cinq dernières années qui s'élève à 45 millions de livres. Cela représente une hausse de 33%", affirme Daniel Simard, directeur général du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec.

La couverture importante de neige au cours de l'hiver dernier et une bonne pollinisation justifient en partie cette augmentation significative du nombre de bleuets dans les forêts et les bleuetières de la région et d'ailleurs.

"Le temps pluvieux que nous connaissons depuis le début de l'été ne nous nuit pas non plus. En effet, la température humide aide à la croissance des bleuets et les rend plus gros. Notre situation n'est pas unique. On prévoit des récoltes record dans toute l'Amérique du Nord, c'est-à-dire de 240 millions de livres de bleuets sur le continent américain par rapport à une moyenne de 180 millions de livres", explique-t-il.

Comble du bonheur, le soleil, qui est au rendez-vous depuis les derniers jours, ajoute aussi à la qualité des fruits qui seront récoltés.

"Le soleil que nous avons en ce moment est une vrai bénédiction, car en plus d'avoir beaucoup de bleuets, ils seront plus sucrés. Les heures d'ensoleillement à ce temps-ci de l'année ont un immense impact sur le taux de sucre", indique M. Simard.

Prix

L'abondance de bleuets prévue cet été n'est pas sans entraîner des conséquences sur le prix. En bleuetière, le montant initial payé est de 0,55$ la livre, par rapport à 0,85$ en 2007.

"C'est une baisse majeure, mais ce n'est évidemment pas le prix final. Mais le ciel est un peu obscur en ce qui concerne la valeur des bleuets puisque la quantité récoltée devrait être très élevée, mais nous ne sommes pas certains non plus", souligne-t-il.

La saison de récolte des bleuets se poursuivra jusqu'au premier gel automnal, soit vers le début septembre.

Toutefois, selon M. Simard, il est difficile de prévoir exactement une date puisque Dame Nature réserve parfois des surprises.