Le chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée nationale, Mario Dumont, dénonce le virage du gouvernement du Québec qui retire aux régions le pouvoir de distribuer les nouvelles places en garderie alors que pas plus tard qu'il y a 3 ans, Jean Charest s'engageait à ce que le pari libéral "soit celui des régions".

Le chef adéquiste a profité de sa tournée de deux jours au Saguenay pour faire une halte dans un service de garde en milieu familial. En plus de la méthode, Mario Dumont dénonce la solution "mur à mur" choisir par Québec pour répondre à une augmentation intéressante du taux de natalité partout dans la province.

"Il y a en ce moment une augmentation intéressante de la natalité. Ce n'est pas suffisant pour contrer la baisse démographique, mais il y a eu au moins une augmentation. Il ne faudrait pas que cette vague qui commence aille se briser sur un mur érigé par le gouvernement du Québec alors que des dizaines de milliers de famille du Québec ont en attente en ce moment d'une place dans les services de garde", a déclaré le député de Rimouski.

Le choix du gouvernement du Québec de créer des places en garderie en oubliant rejetant d'autres solutions qui auraient permis d'aider immédiatement les familles a aussi été abordé dans ce point de presse. L'ADQ a toujours dans son programme la promesse de remettre à chaque famille un chèque de 100$ par enfant qui ne fréquente pas une garderie. Mario Dumont a réitéré cette promesse électorale et aurait bien voulu que le gouvernement libéral récupère cette idée qui aurait soulagé les familles et permis d'utiliser les services privés.

"Le gouvernement a fait un pas dans cette direction en augmentant le crédit d'impôt pour les parents qui utilisent les garderies privées, mais ce n'est pas suffisant. On a choisi une seule solution."

"On sait aussi, enchaîne le chef de l'Opposition, qu'il y aurait eu dans les régions du Québec des solutions différentes. C'est le cas du recours aux services de garde dans les milieux familiaux qui semble est une solution plus appropriée pour les régions.

Le chef adéquiste questionne la répartition des places à travers le Québec. Il note que les régions comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean n'ont pas été particulièrement choyées, même si les besoins ont été exprimés clairement par les organismes régionaux. Interrogé si le gouvernement avait attribué les places en utilisant des critères politiques, le chef est demeuré prudent. L'ADQ n'a aucune indication à cet effet, mais constate tout de même le tollé de protestations émanant des quatre coins du Québec au lendemain de l'annonce. La CRÉ du Saguenay-Lac-Saint-Jean, a précisé Mario Dumont, n'a pas fait exception et a réclamé au mois le droit de procéder aux distributions de palces sur le terrain.

"La responsabilité de la répartition des places en garderie était une chose qui était laissée aux régions. Ils savaient comment faire la distribution des places entre les différents projets. Maintenant, c'est la ministre Michèle Courchesne qui décide des places une à une. Les citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean connaissent mieux que n'importe quoi leur réalité locale", a ajouté le chef de l'Opposition.

Malgré les critiques sévères à l'endroit du gouvernement Charest, l'ADQ ne semble pas sur une lancée pour provoquer le chute du gouvernement du Québec. Mario Dumont a passé une partie de l'été sur la route et a rencontré des centaines de Québécois: "On ne sent pas que les gens nous tirent sur la manche pour aller en élection rapidement", a résumé le leader politique.