Dans le coin droit, une Volkswagen Karman Ghia de 60 chevaux-vapeur. Dans le coin gauche, une Dodge Charger qui en compte 375. L'une arrive tout droit d'Allemagne, l'autre des États-Unis. Les deux modèles 1970 attirent les regards. Mais pas pour les mêmes raisons.

Dans le coin droit, une Volkswagen Karman Ghia de 60 chevaux-vapeur. Dans le coin gauche, une Dodge Charger qui en compte 375. L'une arrive tout droit d'Allemagne, l'autre des États-Unis. Les deux modèles 1970 attirent les regards. Mais pas pour les mêmes raisons.

Jean-Luc Côté, un militaire de Gatineau, a ramené au pays une superbe Volks de son lieu d'affectation, l'Allemagne. Elle ressemble à une Porsche, est peinte avec le gris typique des Audi, et est propulsée par le même moteur que sa cousine, la coccinelle. Le passionné parle du moteur qui développe "60 ou 65 chevaux maximum" avec les visiteurs qui passent et le félicitent pour son beau bébé.

"Je l'ai refaite en 2003. Ces modèles-là ont été produits entre 1956 et 1974. Volkswagen cherchait à cette époque à se sortir du modèle de la coccinelle."

De Berlin à Détroit

Avec une consommation d'environ neuf litres aux 100 kilomètres, le moteur de la Karman Ghia sonne comme cette bonne vieille Beetle. "C'est bruyant", dit-il en démarrant le moteur. À ce moment, les regards se tournent vers le carburateur à deux barils progressifs et M. Côté hausse la voix pour poursuivre ses explications aux curieux qui s'arrêtent.

Dans le coin gauche, une voiture américaine parle un tout autre langage. La Dodge Charger 1970 de Sylvain Martel, d'Ottawa, impressionne. Le capot ouvert montre un superbe moteur 383 Magnum, quatre barils, il va sans dire.

Après un an et demi de travail, M. Côté observe son muscle car bleu métallique du toit jusqu'au dessous de la carrosserie.

"Je suis allé la chercher aux États-Unis il y a un an et demi. J'ai terminé le travail le mois dernier", raconte-t-il. Une fois la voiture remontée à neuf, le propriétaire a voulu savoir de quoi sa Charger était capable. "Quand je suis embarqué dedans, je suis embarqué comme il faut...", laisse-t-il savoir, sourire en coin.

ldebacher@ledroit.com