Une panoplie d'accusations criminelles sont tombées sur Marco Chevalier, ce Granbyen qui aurait fait subir, ce printemps, des sévices sexuels à des prostituées dans son commerce, le Garage de l'Estrie.

Comparaissant brièvement au palais de justice de Saint-Hyacinthe, hier, l'homme de 38 ans a appris que la Couronne avait de nouvelles accusations à déposer contre lui, dont une d'agression sexuelle avec une arme. Le garagiste fait ainsi face à un total de13 chefs d'accusation, dont agression sexuelle causant des lésions, menaces de mort, trafic de stupéfiants, séquestration, vol qualifié et sollicitation sexuelle.

Selon la preuve recueillie par la Sûreté du Québec, Chevalier recrutait des femmes sur le trottoir de la rue Sainte-Catherine Est à Montréal, en leur offrant de la cocaïne. Il les amenait au garage puis dans son loft au deuxième étage où il leur faisait subir divers sévices sexuels très sordides. Il amenait ensuite ses victimes dans la région de Saint-Charles-sur-le-Richelieu, où il les abandonnait sur des routes isolées, dans la nuit. L'individu payait ses victimes, puis leur reprenait l'argent avant de les abandonner. Au moins une des femmes aurait été battue au moment d'être larguée.

Une seule personne a officiellement porté plainte, mais «il y aurait possiblement d'autres victimes. L'enquête policière se poursuit», explique la procureure de la Couronne, Christel D'Auteuil-Jobin. Sans dévoiler la teneur exacte des sévices infligées, l'avocate a souligné qu'il s'agissait de «crimes à caractère sexuel impliquant l'usage de la force. Il s'agit de sévices sexuels et physiques.»