Les Forces armées canadiennes comptent offrir aux civils déployés en Afghanistan une formation spécialisée sur la meilleure façon de se comporter s'ils sont capturés par des talibans.

L'armée est actuellement à revoir et adapter le cours existant, conçu pour les soldats, et recrute de nouveaux instructeurs pour assurer cette formation.

Selon une porte-parole du ministère de la Défense, la formation sera aussi accessible aux autres membres de missions canadiennes déployés avec ou sans les militaires. La formation offerte aux civils dépendra de leurs tâches en zone de guerre et de la probabilité qu'ils côtoient l'ennemi.

Plus la guerre en Afghanistan se poursuit, plus il est possible que des soldats, ou des civils affectés au travail de développement ou occupant des postes de soutien, tombent entre des mains ennemies.

Les talibans sont connus pour enlever des étrangers dans les rues de Kandahar. La plupart des personnes kidnappées sont tuées, mais dans certains cas, notamment ceux de diplomates ou de journalistes, les insurgés ont préféré les garder en otages.

Jusqu'à ce jour, aucun Canadien n'a été fait prisonnier en Afghanistan.

La dernière fois qu'un soldat canadien a été capturé par des forces hostiles remonte à la guerre des Balkans, quand des Serbes de Bosnie se sont servis d'un certain nombre de casques bleus de l'ONU comme boucliers humains contre les frappes aériennes, en 1995.

Depuis ces dernières années, les forces armées font de plus en plus appel à des entrepreneurs civils qui assument des fonctions de soutien, comme l'entretien des bases militaires à l'étranger ou la réparation des véhicules.

La guerre en Afghanistan diffère aussi des précédentes par l'implication croissante de diplomates et de personnel chargé du développement, qui tentent de faire avancer la reconstruction à Kandahar.

Très peu de civils se déplacent à l'extérieur de l'enceinte fortifiée de la base aérienne de Kandahar et de la base provinciale de reconstruction.

Contrairement à ce qui était le cas dans les guerres conventionnelles, où les nations sont liées par la Convention de Genève, les insurgés en Afghanistan et en Irak ne se sentent pas tenus de respecter les règles. Dans certains cas, des prisonniers ont été interrogés et torturés avant d'être assassinés, comme cela a été le cas de travailleurs humanitaires de la Macédoine enlevés par les talibans à Kandahar.