La Ville de Montréal allongera près d'un demi-million pour remplacer 15 voitures de police détruites par des vandales au printemps, la plupart lors des débordements qui ont accompagné le dernier match de la série éliminatoire du Canadien contre les Bruins de Boston.

Le 21 avril, neuf voitures de patrouille ont été complètement détruites et cinq autres sérieusement abîmées dans les minutes qui ont suivi l'élimination des Bruins par le Tricolore. Des manifestants - dont certains n'auraient même pas assisté au match - avaient alors brandi briquets et substances inflammables pour incendier les voitures.

Cinq semaines plus tôt, le 14 mars, des malfaiteurs avaient incendié six voitures garées près du poste 23, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Personne n'avait été arrêté à la suite de ces actes de vandalisme, revendiqués par le «Collectif ton père», qui disait vouloir protester «contre l'oppression qui s'intensifie dans le quartier de même que partout où se trouve et se reproduit l'exploitation».

Le comité exécutif de Montréal a accepté cette semaine de verser 420 355$ au service de police afin qu'il remplace les voitures.

«On se doit de remplacer les voitures pour être certains que les policiers puissent assurer un bon service, a indiqué Bernard Larin, porte-parole du comité exécutif. La Ville n'est pas couverte par une assurance privée qui pourrait rembourser ces dépenses imprévues.»

Près de la moitié de cette enveloppe sera consacrée au seul rachat des ordinateurs, des GPS, des radios et autres équipements de communication qui garnissent les voitures des patrouilleurs. Le remplacement des gyrophares et leur installation coûteront près de 100 000$.

Cette facture s'ajoute aux dépenses importantes engendrées par le déploiement de mesures de sécurité additionnelles lors des derniers matchs des séries éliminatoires. Le SPVM avait payé 1,3 million pour assurer une présence policière accrue aux abords du Centre Bell et dans le centre-ville pendant les six derniers matchs du Canadien à Montréal.