En 2007, 54 décès ont été enregistrés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. C'est le nombre le plus élevé au Québec depuis cinq ans. Paradoxalement, même si le nombre de décès dans le secteur de la construction a augmenté, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) considère que les lieux de travail sont de plus en plus sécuritaires au Québec.

C'est que des 54 décès, 38 sont liés à des maladies professionnelles. Selon Héloïse Bernier-Leduc, porte-parole de la CSST, l'inhalation continue des substances toxiques est la cause d'un grand nombre de décès. Elle précise aussi que la plupart de ces maladies n'ont pas été contractées en 2007.

Le nombre de décès accidentels a baissé par contre et ce, en dépit de l'augmentation du nombre de travailleurs. L'an dernier, il y a eu 16 accidentels mortels, soit quatre de moins qu'en 2006.

«La prévention, ça fonctionne, estime Héloïse Bernier-Leduc. Les travailleurs et les employés sont de plus en plus sensibilisés.» Sur les chantiers, la CSST applique une politique de tolérance zéro. Les employeurs qui ne respectent pas les normes de sécurité s'exposent à un arrêt des travaux et sont passibles de poursuites pénales. En 2007, la CSST a donné plus de 2800 constats d'infraction à des employeurs parce que leur chantier n'était pas sécuritaire.