Nouveaux députés, nouvelles responsabilités. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a remanié son cabinet fantôme, hier, pour faire une place à Maka Kotto et à Nicole Léger, élus le 12 mai dernier lors d'élections partielles dans les circonscriptions de Bourget et de Pointe-aux-Trembles.

Maka Kotto sera porte-parole en matière de relations internationales et de francophonie. L'automne dernier, alors qu'il était député du Bloc québécois, il avait fait une déclaration controversée sur la langue en disant que les politiciens québécois devraient ne s'exprimer qu'en français et ne jamais répondre en anglais aux questions qu'on leur pose.

M. Kotto sera vraisemblablement à l'avant-scène à l'automne puisque la ville de Québec reçoit le Sommet de la francophonie, en octobre.

De retour en politique après une absence de deux ans, Nicole Léger, qui a remporté une victoire éclatante dans Pointe-aux-Trembles, remplacera Rita Dionne-Marsolais à la présidence du caucus. L'ancienne ministre de la Famille, proche de Pauline Marois, s'occupera aussi des dossiers de la métropole.

François Legault, Bernard Drainville et Camil Bouchard restent respectivement responsables des dossiers finances, santé et environnement. Pierre Curzi demeure porte-parole des questions culturelles et linguistiques, chères au Parti québécois.

Le député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, conserve ses fonctions de whip mais sera dorénavant en charge du dossier de la carte électorale, qui doit être révisée à l'automne. Les débats seront houleux, car les trois partis à l'Assemblée nationale ne s'entendent pas sur les nouvelles délimitations des circonscriptions proposées par le Directeur général des élections.

Abénakis par sa mère, Alexis Wawanoloath, député d'Abitibi-Est, devient porte-parole en matière d'affaires autochtones, après avoir porté les dossiers jeunesse.

Avocat de formation et professeur de droit, Daniel Turp, député de Mercier, passe des relations internationales à la justice. Le dossier famille change aussi de porte-parole: Nicolas Girard s'en chargera désormais, et Stéphane Bergeron s'occupera plutôt de transports.

Si les partis de l'opposition remanient leur cabinet fantôme, le gouvernement, lui, n'a pratiquement pas bougé depuis les dernières élections générales, en mars 2007.

En juin, le départ précipité de Philippe Couillard a ouvert la porte à un remaniement du conseil des ministres, mais Jean Charest a préféré nommer un non-élu, Yves Bolduc, ministre de la Santé. Ce dernier a été confirmé, dimanche, candidat à l'élection partielle dans Jean-Talon, qui devrait avoir lieu fin septembre, début octobre.