L'entente qui a été entérinée cette semaine dans les trois casinos du Québec forcera l'employeur à établir une cloison entre les tables électroniques de poker et les tables traditionnelles avec croupiers.

Les syndiqués souhaitent ainsi clarifier le choix qui est offert aux joueurs. Ils estiment que l'attrait des tables traditionnelles avec croupiers l'emportera, et entraînera la disparition graduelle des tables électroniques.

Le conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Jean-Pierre Proulx, a soutenu vendredi qu'entre 200 et 225 nouveaux emplois pourraient être créés si les tables électroniques dans les casinos de Montréal, du Lac-Leamy et de Charlevoix, étaient toutes remplacées par des tables avec croupiers.

Jeudi, les croupiers du Casino de Montréal ont voté à leur tour en faveur de l'entente de principe intervenue entre leur syndicat et la Société des casinos du Québec.

Lors de trois assemblées extraordinaires, à Montréal, 92% des employés membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) ont accepté l'offre globale qui leur avait été présentée.

Les syndiqués, dont les plus importantes revendications concernaient le régime de retraite et les assurances collectives, ont crié «victoire», selon un communiqué. Ils ont droit à une hausse salariale de 2,5% pour 2008 et de 2% pour 2009 à 2012.

La Société des casinos du Québec n'est toutefois pas au bout de ses peines. Les employés de la restauration, de la sécurité et de l'administration de ses trois casinos négocient eux aussi leur convention collective.

Le 24 juillet, les employés du Casino du Lac-Leamy, à Gatineau, se sont prononcés en faveur de la grève générale illimitée. Leurs confrères de Montréal et de Charlevoix avaient fait de même un peu plus tôt dans la semaine.

En tout, 2500 employés affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) menacent de débrayer. Les salaires, le régime de retraite et l'assurance collective sont au coeur des discussions.